Soudans : Khartoum et Juba s’engagent à cesser les hostilités

Le Soudan et le Soudan du Sud ont renouvelé samedi leur engagement à cesser les hostilités concernant leur frontière commune et le partage de la manne pétrolière, mais ne sont pas encore parvenus à signer un accord, ont indiqué des responsables.

Un membre du SPLA le 6 avril 2012. © AFP

Un membre du SPLA le 6 avril 2012. © AFP

Publié le 8 juillet 2012 Lecture : 2 minutes.

Le Soudan et le Soudan du Sud ont renouvelé samedi leur engagement à cesser les hostilités concernant leur frontière commune et le partage de la manne pétrolière, mais ne sont pas encore parvenus à signer un accord, ont indiqué des responsables. Cet engagement est intervenu à la fin des négociations qui se déroulaient au siège de l’Union africaine (UA) dans la capitale éthiopienne, avant les célébrations prévues lundi pour le premier anniversaire de l’indépendance du Soudan du Sud.

"Nous avons accepté (…) à l’unanimité des deux parties de ne jamais utiliser la force pour régler nos différends et nous nous sommes engagés à cesser les hostilités", a déclaré à la presse le ministre soudanais de la Défense Abdelrahim Mohamed Hussein.

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Les deux parties ont également accepté de "renforcer, améliorer l’entente politique qui existait auparavant entre les deux pays", a ajouté M. Hussein. Les deux délégations avaient repris les pourparlers jeudi après un ajournement sans accord et doivent clore leurs discussions le 11 juillet à la fin des célébrations de l’indépendance de Juba.

"Normalisation"

Il n’y a pas eu de décision sur l’installation d’une zone démilitarisée le long de la frontière, mais M. Hussein a insisté sur la priorité donnée à la "normalisation" des relations entre les deux pays. "La délimitation (de la zone frontière sécurisée) n’est pas un objectif en soi, ce que nous essayons de mettre au point est de normaliser les relations entre les deux pays", a-t-il répété.

Le négociateur sud-soudanais en chef, Pagan Amum, s’est dit heureux du nouvel "état d’esprit" à la fin des négociations et a déclaré que son pays était prêt pour de nouvelles relations avec Khartoum. "Nous allons discuter de tous les sujets, sécurité, économie, y compris le commerce et le pétrole (…) et nous nous sommes engagés à résoudre le problème de la frontière", a déclaré M. Amum.

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Le négociateur sud-soudanais a indiqué que la région d’Abyei serait aussi discutée et que les deux parties étaient d’accord pour créer un espace ouvert au commerce à cette frontière. Le médiateur en chef, Thabo Mbeki, ancien président sud-africain a annoncé que les deux parties allaient parvenir bientôt à un accord de paix.

"Nous en sommes convaincus (…) l’approche prise par les deux parties va créer les bases pour une solution rapide des questions soulevées", a-t-il déclaré. Khartoum et Juba s’étaient déjà engagés en mars à cesser les hostilités mais ce pacte de non agression avait rapidement été violé.

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