Au Sénégal, deux millions de voyageurs pour l’AIBD et des retards chroniques
L’aéroport international Blaise-Diagne de Dakar a franchi ce palier au cours des trois premiers trimestres de l’année 2023, d’après un rapport de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie. Cette dernière s’inquiète néanmoins d’un « dysfonctionnement » dans le respect des créneaux horaires, qui touche la quasi-totalité des vols au départ.
Au cours des trois premiers trimestres de 2023, 2,17 millions de passagers ont transité via l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD) du Sénégal, selon les chiffres de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim).
Ce nombre s’inscrit en hausse de 13 % par rapport à la même période en 2022, où ils étaient 1,9 million de voyageurs. Air Sénégal, la compagnie nationale qui se partage le marché avec, entre autres, Air France et Royal Air Maroc (RAM), absorbe 25 % du flux des passagers, soit 500 000 personnes.
Cette croissance s’explique par « un regain de la demande de transport pendant la période des vacances estivales », explique l’Anacim.
Au cours des trois premiers trimestres de l’année, 27 598 tonnes de fret ont été traités par l’AIBD, via 20 977 vols. Douze compagnies desservant le pays ont assuré le transport de ces cargaisons. Air France et Turkish Airlines Cargo, représentent à elles deux 48 % du fret de l’aéroport. Air Sénégal se hisse sur la troisième marche du podium avec 14 % de part du marché.
« Dysfonctionnement » sur le respect des créneaux horaires
L’Anacim note, toutefois, le non-respect des créneaux horaires de la part des compagnies qui desservent l’aéroport Blaise-Diagne. À l’arrivée, les vols ont ainsi enregistré un retard moyen d’environ 22 minutes, quand ce retard est d’une « cinquantaine de minutes » au départ, « toutes compagnies confondues », souligne le rapport.
Ces retards, qui touchent un vol sur deux à l’arrivée (51 %) et 87 % au départ et qui se sont accentués en moyenne sur la période août/septembre par rapport à juillet (14 min à l’arrivée ; 38 min au départ en moyenne), impactent l’organisation opérationnelle de la plateforme. Deux tiers d’entre eux sont ainsi considérés comme « critiques » (plus de 16 minutes de retard), alors que seulement 21 % est « gérable » (moins de 16 min). Consciente de ce « dysfonctionnement », l’Anacim conclut qu’il « serait judicieux d’en connaître les causes et ainsi d’y remédier ».
Ouvert en 2017, l’aéroport international Blaise-Diagne est l’un des projets phare du premier mandat de Macky Sall. Il a remplacé l’aéroport Léopold-Sédar-Senghor, situé au nord de Dakar et est transformé en infrastructure militaire.
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