RDC : première sortie publique de l’opposant Tshisekedi depuis les élections
L’opposant Etienne Tshisekedi a effectué vendredi à Kinshasa sa première sortie publique depuis les élections contestées de 2011, en participant à une messe pour la paix dans l’est de la RDC, où l’armée affronte des mutins ex-rebelles.
M. Tshisekedi, qui n’a fait aucune déclaration, est arrivé avec son épouse et plusieurs centaines de partisans qui l’acclamaient et l’appelaient "président", comme lors de la campagne pour l’élection présidentielle contestée du 28 novembre 2011, remportée par le chef de l’Etat sortant Joseph Kabila.
"Il n’y a pas la paix à l’est (…) Il y a une succession de batailles (…) Que le seigneur apporte à notre peuple la paix", a déclaré l’abbé Jean-Pierre Luanga dans son homélie lors de la cérémonie organisée à la cathédrale Notre-Dame du Congo, à la demande de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de M. Tshisekedi, et des partis alliés.
Depuis mai, des combats dans la province du Nord-Kivu (est) opposent l’armée congolaise à des mutins de l’ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Plus de 200.000 personnes ont fui ces violences.
Arrivé deuxième au scrutin, M. Tshisekedi, qui s’est autoproclamé "président élu", a toujours rejeté les résultats de la présidentielle et des législatives gagnées par le camp Kabila.
Après les élections, la police avait réprimé ou empêché les manifestations de l’opposition ainsi que les déplacements du leader de l’UDPS, placé de fait, selon ses partisans, en "résidence surveillée" dans sa maison à Kinshasa.
Le M23 tient ses positions
Plus tard, il avait pu effectuer quelques sorties privées, dont un enterrement et une visite chez l’ambassadeur d’Allemagne, mais sa venue à la cathédrale vendredi est sa première sortie publique depuis ces événements.
Les mutins au Nord-Kivu se réclament du Mouvement du 23 mars (M23), qui demande la pleine application des accords de 2009 qui régissent leur intégration dans l’armée. Malgré les bombardements fréquents de l’armée, ils tiennent leurs positions dans le Parc national des Virunga, à la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda.
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