Togo : 56 arrestations après des manifestations de l’opposition
La police togolaise a arrêté 56 personnes, dont trois organisateurs de manifestations, après les rassemblements de l’opposition qui se sont tenus dans la semaine dans le pays, a annoncé samedi soir le premier substitut du procureur de la République.
Après les manifestations organisées les 12, 13 et 14 juin par le collectif « Sauvons le Togo », « 56 personnes sont actuellement en garde à vue », indique un communiqué du magistrat, Komlan Dodzro. Selon le collectif, son dirigeant, Zeus Avajon, et deux de ses adjoints figurent parmi les personnes interpellées.
« Des violences volontaires, des destructions et dégradations ont été perpétrées contre les personnes, les biens publics et privés » lors de ces manifestations, amenant la police et la gendarmerie à placer « 56 personnes en garde à vue », selon le texte.
Jeudi, le collectif « Sauvons le Togo » a affirmé ne pas avoir pu manifester à Lomé comme annoncé en raison d’un important déploiement des forces de l’ordre au lendemain d’un rassemblement dispersé aux lacrymogènes ayant fait des blessés.
Code électoral
« Nous n’avons pas pu nous rassembler ce jour comme prévu parce que toute la zone a été investie par les forces de l’ordre », avait déclaré à l’AFP Me Zeus Ajavon, coordonnateur du collectif « Sauvons le Togo » qui réunit aussi des organisations de la société civile.
Des milliers de personnes ont manifesté mardi et mercredi pour dénoncer notamment l’adoption par l’Assemblée nationale, où le parti du pouvoir est majoritaire, d’une loi modifiant certaines dispositions du code électoral alors qu’un scrutin législatif doit avoir lieu en octobre.
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