Le port de Cotonou autorise à nouveau les importations vers le Niger
Cinq mois après le putsch du chef de la junte nigérienne Abdourahamane Tiani, le Bénin autorise à nouveau le transit de marchandises par son port.
Le Bénin a levé la suspension des importations de marchandises transitant vers le Niger par le port de Cotonou, a annoncé mercredi 27 décembre le directeur général du port dans un communiqué, après cinq mois de sanctions ouest-africaines appliquées en réponse au coup d’État du général Abdourahamane Tiani.
« Il est procédé à la levée de la mesure relative à la suspension, dans le port de Cotonou, des importations de marchandises à destination du Niger », a écrit le directeur général du Port autonome de Cotonou, Bart Jozef Johan Van Eenoo.
Cette mesure a été prise « au regard de l’amélioration substantielle des conditions opérationnelles de traitement des marchandises au port de Cotonou, notamment la réduction du taux de congestion », a justifié le responsable.
En réaction au coup d’État survenu le 26 juillet au Niger, le Bénin avait appliqué des sanctions décidées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), dont la fermeture de sa frontière avec son voisin sahélien. Le Niger avait également fermé sa frontière avec le Bénin.
Patrice Talon veut rétablir les relations avec Niamey
Les sanctions de la Cedeao à l’encontre du Niger ont de lourdes conséquences économiques pour le Bénin, qui enregistre notamment une baisse de ses revenus portuaires.
La levée de la suspension des importations de marchandises transitant vers le Niger intervient près d’une semaine après que le président béninois, Patrice Talon, a déclaré vouloir « rétablir rapidement les relations » de son pays avec son voisin sahélien.
En outre, un oléoduc géant reliant le sud-est du Niger à la côte béninoise, mis en service début novembre pour permettre à partir de janvier la commercialisation du brut nigérien sur le marché international, est aussi un sujet de préoccupation pour les deux pays.
Niamey en attend une augmentation de ses recettes pétrolières et Porto-Novo, la perception de droits de transit, compensant les recettes douanières perdues du fait des sanctions.
(Avec AFP)
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