Au Tchad, la nouvelle Constitution définitivement adoptée et promulguée

La Cour suprême du Tchad a entériné les résultats du référendum pour une nouvelle Constitution. Celle-ci a aussitôt été promulguée par le président de la transition, Mahamat Idriss Déby Itno.

Une file d’attente à un bureau de vote de N’Djamena pour le référendum, le 17 décembre 2023. © Denis Sassou Gueipeur / AFP

Une file d’attente à un bureau de vote de N’Djamena pour le référendum, le 17 décembre 2023. © Denis Sassou Gueipeur / AFP

Publié le 29 décembre 2023 Lecture : 2 minutes.

Le référendum pour une nouvelle Constitution avait eu lieu le 17 décembre. La Cour suprême en a définitivement validé les résultats ce jeudi 28 décembre. D’après les résultats définitifs, le « oui » l’a emporté avec 85.90 % des voix tandis que le « non » a obtenu 14.10 % des suffrages, avec un taux de participation qui s’élève à 62,8 %, a indiqué le président de la Cour suprême.

Recours rejeté

Le président de la transition, Mahamat Idriss Déby Itno, a aussitôt promulgué la nouvelle Constitution, ce 29 décembre. Pour une partie de l’opposition et de la société civile, le résultat de ce scrutin s’apparente toutefois à un plébiscite destiné à préparer l’élection de l’actuel chef de l’État lors de la présidentielle à venir. Celle-ci doit être organisée d’ici à la fin de l’année 2024.

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La Cour suprême a rejeté le recours du Bloc fédéral, une coalition de l’opposition qui avait demandé l’annulation des résultats en raison de plusieurs irrégularités dans le déroulement du vote. L’opposition, qui avait en partie appelé au boycott a dénoncé, selon les mots de Max Kemkoye, président du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), « un second coup d’État de Mahamat Idriss Déby Itno ».

À 37 ans, Mahamat Idriss Déby Itno est au pouvoir depuis la mort de son père, Idriss Déby Itno, en avril 2021. Installé à la présidence avec le soutien de l’armée, le jeune général avait d’abord promis des élections après une transition de dix-huit mois. Mais, après un dialogue national contesté, la durée avait été allongée de deux ans, lui-même étant autorisé à être candidat à la future présidentielle.

Le 20 octobre 2022, de grandes manifestations avaient éclaté à N’Djamena et dans les grandes villes du sud du pays, pour protester contre la prolongation de la transition. La répression par les forces de sécurité avaient fait de nombreuses victimes – entre cent et plus de 300 tués par balles dans la capitale selon l’opposition et des ONG nationales et internationales.

Depuis, Mahamat Idriss Déby Itno a entamé un nouveau dialogue avec l’opposition, notamment avec Succès Masra, qui avait fui le pays après le 20 octobre 2022 mais a fait son retour à N’Djamena un an plus tard. Le chef de l’État pourrait procéder à un remaniement dans les prochains jours. Le Premier ministre Saleh Kebzabo, qui pourrait toutefois être reconduit, a remis sa démission ce 29 décembre.

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(avec AFP)

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