Au Niger, célébration du départ des soldats français
Des milliers de personnes se sont rassemblées vendredi pour célébrer le départ des derniers militaires français déployés au Niger. Les Premiers ministres du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, du Mali, Choguel Maïga, et du Burkina Faso, Apollinaire Kyélem de Tambèla, étaient présents. Ils doivent rencontrer le général Tiani ce samedi.
Des milliers de personnes ont célébré, ce vendredi 29 décembre à Niamey, le départ il y a une semaine des derniers militaires français déployés au Niger, en présence des Premiers ministres nigérien, burkinabé et malien. Arrivés en fin d’après-midi à Niamey pour une visite de travail de trois jours, les Premiers ministres du Mali, Choguel Maïga et du Burkina Faso, Apollinaire Kyélem de Tambèla, ont assisté à l’événement aux côtés de leur homologue nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine.
Conférence de presse
Selon le programme officiel de leur visite, Choguel Maïga et Apollinaire Kyélem de Tambèla seront reçus ce samedi par le général Abdourahamane Tiani, le chef du régime militaire nigérien. Les trois Premiers ministres tiendront une conférence de presse le même jour. Ces trois pays frontaliers ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES) – une coopération de défense – et sont dirigés par des militaires après des coups d’État. Lors de ce rassemblement festif, les trois Premiers ministres sont montés sur un podium et ont salué la foule, avant de partir sans prendre la parole.
Ce rassemblement « marque la fin » des « sit-in » commencés « le 2 septembre devant la base » aérienne de Niamey, répétés « jusqu’au départ des forces françaises », a expliqué Adamou Issa, un membre de la société civile. Des concerts, des spectacles d’acrobates et d’habituels slogans anti-français ont accompagné le rassemblement. Les drapeaux du Niger, du Burkina Faso, du Mali et de la Russie, dont les trois pays sahéliens se rapprochent, étaient visibles.
À la suite de la dénonciation par le régime nigérien de plusieurs accords militaires qui reliaient Niamey à Paris, la France a officiellement terminé le 22 décembre le retrait de ses quelque 1 500 militaires, mettant fin à dix ans de lutte anti-jihadiste française au Sahel. Dans cette région, le Niger était l’un des derniers alliés de Paris avant le coup d’Etat du 26 juillet qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum. Le Tchad, pays voisin du Niger, abrite toujours le commandement des forces françaises au Sahel.
(avec AFP)
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