Le Niger, le Mali et le Burkina veulent renforcer leur coopération

À l’occasion d’une réunion à Niamey de leurs Premiers ministres Ali Mahaman Lamine Zeine, Choguel Maïga et Apollinaire Kyélem de Tambèla, les trois États ont annoncé leur volonté de renforcer leur coopération.

Les Premiers ministres du Burkina Faso, Apollinaire Kyélem de Tambèla (centre g.), du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine (centre) et du Mali, Choguel Maïga (centre dr.), saluent la foule rassemblée pour célébrer le départ des soldats français du Niger, à Niamey le 29 décembre 2023. © BOUREIMA HAMA/AFP

Les Premiers ministres du Burkina Faso, Apollinaire Kyélem de Tambèla (centre g.), du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine (centre) et du Mali, Choguel Maïga (centre dr.), saluent la foule rassemblée pour célébrer le départ des soldats français du Niger, à Niamey le 29 décembre 2023. © BOUREIMA HAMA/AFP

Publié le 31 décembre 2023 Lecture : 2 minutes.

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé samedi leur volonté de renforcer leur coopération, à l’occasion d’une réunion de leurs Premiers ministres à Niamey. Les trois pays, dirigés par des régimes militaires et regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont « décidé à partir de cet instant de tenir des commissions de coopération unifiées », au lieu de commissions bilatérales sur le sujet, a affirmé le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine.

Programmes communs

Selon lui, les trois États ont aussi décidé que « tous les projets et programmes structurants [communs] seront mis sur la table très rapidement » pour être examinés, citant notamment une autoroute et un chemin de fer reliant les trois pays voisins. Le Premier ministre nigérien a tenu samedi une conférence de presse à Niamey aux côtés de ses homologues malien, Choguel Maïga, et burkinabè, Apollinaire Kyélem de Tambèla. Ces derniers avaient auparavant été reçus par le général Abdourahamane Tiani, le chef du régime militaire nigérien.

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Choguel Maïga et Apollinaire Kyélem de Tambèla sont arrivés vendredi à Niamey pour une visite de travail de trois jours et ont participé à une manifestation célébrant le départ des militaires français du Niger. Les trois pays ont tourné le dos à la France, ancien allié historique. Les Premiers ministres malien et burkinabè ont également vivement critiqué samedi la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a imposé de lourdes sanctions après les coups d’État.

« Si notre peuple dit ‘nous voulons être gouvernés par un militaire’, pourquoi nous allons le refuser ? Pourquoi la Cedeao doit avoir son oeil sur la façon dont nous devons nous gouverner ? » a lancé Apollinaire Kyélem de Tambèla. Son homologue malien a de son côté encouragé le projet de fédération entre les trois pays, appelant à la persévérance. « Nos adversaires sont convaincus que les Africains ne peuvent pas tenir [sur] une course de longue haleine », a-t-il affirmé.

Dimanche, les trois hommes sont attendus à Agadez, dans le nord du Niger, pour assister à la finale du championnat annuel de lutte, un sport très populaire au Sahel.

(avec AFP)

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