Le chef du régime militaire en Guinée annonce un référendum constitutionnel en 2024
Dans son discours de fin d’année, le colonel Doumbouya a promis de « poursuivre les efforts considérables de retour à l’ordre constitutionnel » selon le programme de transition.
Le chef du régime militaire en Guinée a annoncé l’organisation d’un référendum constitutionnel en 2024, étape vers un retour des civils au pouvoir, plus de deux ans après le coup d’État qui a renversé le président Alpha Condé.
« Au cours de la nouvelle année sera soumise au référendum une nouvelle Constitution qui nous ressemble et nous rassemble », a dit le colonel Mamadi Doumbouya, dans son discours de fin d’année sans donner de date. Il a promis « une Constitution approuvée par le peuple et qui n’est pas du copier-coller mais une Constitution qui s’inspire du passé pour bâtir ensemble notre avenir ».
Le chef des militaires au pouvoir a également indiqué que des personnes nommées par l’État seront prochainement désignées pour diriger les conseils municipaux, élus en 2018 et dont les mandats s’achèvent au premier trimestre de 2024.
Gestion des conseils municipaux
La quasi-totalité des conseils municipaux sont actuellement dirigés par des responsables des partis de l’ex-président Condé et de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, très critiques contre la gestion des militaires.
Le colonel Doumbouya a lié ces annonces à la volonté de « poursuivre les efforts considérables de retour à l’ordre constitutionnel, par l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes de la base au sommet en respectant », selon lui, le programme de transition pour un retour des civils au pouvoir.
Corruption endémique
Le colonel Doumbouya a conduit le coup d’État militaire qui a renversé le président civil Alpha Condé, au pouvoir depuis plus de dix ans, le 5 septembre 2021. Après son putsch, il s’est fait investir président et s’est engagé sous la pression internationale à remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de deux ans à partir de janvier 2023.
Il a promis de refonder un État miné par les divisions et par une corruption réputée endémique. Son gouvernement a engagé un grand nombre de poursuites contre des proches de l’ex-président Condé.
(Avec AFP)
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