Au Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine lance des concertations en vue du « dialogue national »
Préalables au dialogue national voulu par le chef de la junte au pouvoir, Abdourahamane Tiani, les assises doivent se tenir dans les huit régions du pays. Elles ont déjà débuté à Agadez.
Le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, a lancé, lundi 1er janvier à Agadez, des concertations régionales, prélude au dialogue « national inclusif » devant notamment fixer la durée de la transition pour les militaires arrivés au pouvoir fin juillet par un coup d’État. Ces « assises régionales doivent se tenir dans les huit régions du pays », a affirmé un responsable local.
Des officiers du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), des membres du gouvernement, des chefs traditionnels et religieux ont assisté à la cérémonie.
Débats « consensuels et inclusifs »
Le chef du gouvernement de transition a assuré à la télévision publique nigérienne que le dialogue national démarrerait « très bientôt » et a prôné des débats le plus « consensuels et inclusifs possible ».
Quelque 300 représentants d’élus, de chefs traditionnels, d’ex-combattants des rebellions touarègues (1991-1995 et 2007-2009), d’organisations de jeunesse, de syndicats, d’ONG, ont déjà participé aux premières concertations de la région d’Agadez.
Les propositions étudiées concernent quatre axes de la transition qui seront débattus lors du prochain dialogue national, dont « sa durée », « ses principes fondamentaux » et ses « axes prioritaires ».
La Cedeao demande une « transition courte »
L’exploitation de l’uranium par des sociétés étrangères (dont le géant français Orano), la présence d’une base militaire américaine, les problèmes posés par l’immigration clandestine – Agadez est une plaque tournante de la migration vers l’Europe – et l’insécurité dans cette zone où pullulent des mines d’or artisanales, sont également à l’ordre du jour des discussions.
Le 10 décembre, la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a ouvert la voie à un allègement des lourdes sanctions qu’elle a imposées au Niger après le putsch du 26 juillet 2023, le conditionnant à une « transition courte » avant un retour des civils au pouvoir.
(Avec AFP)
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