Sahara occidental : l’émissaire de l’ONU ne se rendra pas dans la région pour l’instant

L’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, à qui Rabat a retiré sa confiance, ne se rendra pas dans la région pour l’instant, a indiqué vendredi le porte-parole des Nations unies Martin Nesirky.

L’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, le 19 mars 2010 à Rabat. © AFP

L’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, le 19 mars 2010 à Rabat. © AFP

Publié le 19 mai 2012 Lecture : 1 minute.

A l’issue des derniers pourparlers informels entre le Maroc et le Front Polisario sur le Sahara occidental en mars, M. Ross avait annoncé son intention de se rendre dans la région à la mi-mai, prévoyant également "une visite étendue au territoire du Sahara occidental", la première du genre en tant qu’émissaire de l’ONU. "M. Ross n’a pas de projet de voyage dans la région pour le moment", a souligné M. Nesirky.

Le gouvernement marocain a annoncé jeudi qu’il ne faisait plus confiance à Christopher Ross, après des décisions jugées "partiales et déséquilibrées" par Rabat. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a ensuite dit garder "toute confiance" en M. Ross. La décision marocaine intervient quelques semaines après la publication d’un rapport de l’ONU très critique envers les autorités marocaines, accusées de compliquer le travail des casques bleus de la Mission de l’ONU au Sahara occidental (MINURSO).

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Droits de l’Homme

Le Conseil de sécurité avait ensuite adopté le 24 avril une résolution prolongeant d’un an le mandat de la MINURSO, tout en demandant au Maroc "d’améliorer la situation des droits de l’homme" dans ce territoire qu’il contrôle. Le ministre marocain des affaires étrangères, Saad Dine Otmani, avait rencontré Ban Ki-moon la semaine dernière pour lui faire part des "précoccupations" de Rabat à propos de ce rapport.

L’Américain Christopher Ross avait été désigné émissaire spécial pour le Sahara en janvier 2009. Le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole, annexée en 1975 par le Maroc. Rabat propose une large autonomie au Sahara occidental avec un gouvernement et un parlement locaux, sous sa souveraineté. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, rejette le plan marocain et réaffirme "le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination" via un référendum.

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