L’Iran ne croit pas à la responsabilité de l’État islamique dans l’attentat de Kerman

Alors que le mouvement terroriste, qui avait été combattu en Irak et en Syrie par le général Soleimani, a revendiqué l’attentat commis sur sa tombe le 3 janvier, Téhéran affirme ne pas croire à ce scénario et accuse Israël d’avoir téléguidé l’attaque.

Funérailles des victimes tuées dans les explosions du 3 janvier 2024, alors qu’elles participaient à une commémoration marquant l’anniversaire de l’assassinat du général Soleimani à Kerman. © Iranian Presidency/AFP

Funérailles des victimes tuées dans les explosions du 3 janvier 2024, alors qu’elles participaient à une commémoration marquant l’anniversaire de l’assassinat du général Soleimani à Kerman. © Iranian Presidency/AFP

Publié le 5 janvier 2024 Lecture : 2 minutes.

Ce 5 janvier, les Iraniens rendent hommage aux victimes de l’attentat perpétré le 3 janvier dans le sud de l’Iran, près de la tombe du général Qassem Soleimani, à Kerman. La double explosion, revendiquée le 4 janvier en fin de journée par le groupe État islamique (EI), est survenue lors d’une cérémonie de commémoration de la mort de celui qui fut l’architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient, avant d’être tué en janvier 2020 par une frappe américaine en Irak.

Le ministre de l’Intérieur, Ahmad Vahidi, a déclaré que les services de renseignement avaient procédé à l’arrestation de « certains individus impliqués » dans l’attaque, sans plus de détails.

la suite après cette publicité

Les obsèques des victimes ont débuté vers midi dans la cour de la mosquée Emam Ali de Kerman, où une foule était rassemblée devant des dizaines de cercueils enveloppés dans les drapeaux iraniens, selon les images diffusées par la télévision d’État. Le président iranien Ebrahim Raïssi ainsi que le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, étaient présents.

Le chef de l’État a affirmé dans un discours que le groupe État islamique avait été « formé » par Israël, l’ennemi juré de la République islamique. « Sachez que l’initiative nous appartient, le lieu et le moment (de riposter à l’attentat de Kerman) seront déterminés par nos forces », a-t-il averti. L’EI « a disparu » et « ne peut agir désormais que comme mercenaire de la politique sioniste et américaine », a accusé pour sa part le général Salami.

Drapeaux du Hezbollah

De nombreuses personnes présentes brandissaient le drapeau iranien, celui du Hezbollah libanais, mouvement chiite allié de Téhéran, ou encore des portraits de Qassem Soleimani.

Le bilan a été revu à 89 morts, parmi lesquels des femmes et des enfants, après la mort de cinq blessés. Au moins douze des victimes sont des ressortissants afghans, selon la même source. Les corps des victimes originaires de Kerman seront inhumés au cimetière des martyrs à Kerman après la grande prière du vendredi, tandis que les autres seront transférés dans leurs villes d’origine.

la suite après cette publicité

La télévision a également rapporté que des manifestations auront lieu dans tout le pays après la prière pour « condamner l’attentat terroriste » de l’EI. Le groupe jihadiste a revendiqué l’attaque via ses chaînes Telegram, affirmant que deux de ses membres avaient « activé leur ceinture explosive » au milieu « d’un grand rassemblement d’apostats, près de la tombe de leur leader ».

Le général Soleimani, figure clé de la République islamique et ex-chef de la force Qods, la branche des opérations extérieures des Gardiens de la révolution, est célébré dans son pays pour son rôle dans la défaite de l’EI en Irak et en Syrie.

la suite après cette publicité

(Avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Jamileh-Sadat Alamolhoda, épouse du président iranien, Ebrahim Raïssi. Jamileh-Sadat Alamolhoda
© Kholood Eid For NPR

Qui est la First Lady iranienne, Jamileh-Sadat Alamolhoda ?

Contenus partenaires