Festival de Cannes : Merzak Allouache, l’histoire algérienne à la « Quinzaine des réalisateurs »
« Le Repenti », du réalisateur algérien Merzak Allouache, est présenté en avant-première ce samedi 19 mai au Festival de Cannes. Le dernier Allouache est le seul film africain en lice dans la « Quinzaine des réalisateurs ».
C’est dans la "Quinzaine des réalisateurs" que Le Repenti, du cinéaste algérien Merzak Allouache est présenté ce samedi 19 mai. Pour la 65e édition du Festival international du film de Cannes, Le film d’Allouache est d’ailleurs le seul long métrage africain en lice dans cette catégorie.
Les privilégiés pourront donc assister en avant-première à deux représentations de El taaïb (Le Repenti), à 13h puis à 18h. Et redécouvrir les talents du très prolifique cinéaste. Trente-cinq ans après sa première apparition sur la Croisette avec sa comédie Omar Gatlato, l’Algérien livre cette fois-ci aux spectateurs une leçon d’histoire.
Le long métrage franco-algérien, produit et réalisé par Merzak Allouache, revient sur une face sombre de l’histoire de l’Algérie. Pendant la décennie noire, dans la région des Hauts-plateaux où les groupes terroristes continuent à semer la terreur, Rachid, un jeune jihadiste, décide de quitter ses anciens compagnons et de revenir dans son village, afin de retrouver les siens. Pour bénéficier des dispositions de la loi sur « la concorde nationale », il doit se rendre aux forces de l’ordre et restituer son arme. Après quoi il est amnistié et devient un « repenti ». Mais dans les faits seulement. Réconcilié avec la loi, l’ancien jihadiste ne peut pourtant oublier les crimes, le sang et les massacres atroces d’innocents.
"Film de la colère"
Pour ce film, Allouache s’est entouré d’une équipe d’acteurs 100% algérienne, dont il a déjà pu éprouver le talent. Il a notamment offert le rôle principal à Nabil Asli, qu’il avait fait jouer dans Normal!, réalisé en 2011. Et comme dans ce dernier, Asli est accompagné pour Le Repenti, d’Adila Bendimered. Khaled Benaissa complète le trio des acteurs principaux.
Le réalisateur algérien, qui vit aujourd’hui en France, est donc retourné sur les traces de l’histoire sanglante de son pays. Avec toute la difficulté que le traitement d’un tel sujet a du engendrer. Peu d’informations ont circulé concernant son nouveau film, mais le cinéaste a promis une chose : Le Repenti sera un "film de la colère".
Une certitude, la réalisation du film s’est faite à la hâte (son précédent long métrage vient juste de sortir dans les salles en France), et en toute indépendance puisqu’il n’a pas reçu le soutien financier du ministère de la culture algérien.
Le Repenti concoure dans la "Quinzaine des réalisateurs" aux côtés de 18 autres films venus représenter 17 pays.
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