RDC : les rebelles rwandais des FDLR démentent toute alliance avec Ntaganda

Les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont déclaré qu’aucune alliance n’était possible avec le général mutin Bosco Ntaganda, dont les hommes affrontent l’armée congolaise dans la province instable du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC.

Des rebelles FDLR, près de Goma. © AFP

Des rebelles FDLR, près de Goma. © AFP

Publié le 13 mai 2012 Lecture : 2 minutes.

Les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont déclaré qu’aucune alliance n’était possible avec le général mutin Bosco Ntaganda, dont les hommes affrontent l’armée congolaise dans la province instable du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC.

"Aucune alliance n’est possible entre les FDLR et le général mutin Bosco Ntaganda qui s’est toujours illustré par une haine et une cruauté congénitales contre les réfugiés hutu rwandais", indique un porte-parole de la rébellion, La Forge Fils Bazeye, dans un communiqué daté de Masisi. Masisi est une ville du territoire éponyme qui fut le théâtre de violents combats entre les Forces armées (FARDC) et les mutins ex-membres de l’ancienne rébellion tutsi du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), dont était chef d’état-major le général Ntaganda.

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Mandat d’arrêt de la CPI

Les FDLR, composées notamment de Hutu soupçonnés de participation au génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994, veulent "libérer le peuple rwandais du joug de la dictature hitlérienne du président Paul Kagame, tandis que Bosco Ntaganda est utilisé par celui-ci pour étendre son influence nuisible à l’est du Congo", précise le communiqué. Ce texte dément les affirmations fausses et dénuées de tout fondement du gouverneur de la province Julien Paluku, qui avait déclaré le 2 mai que le gouvernement venait d’établir un lien entre Bosco Ntaganda et les FDLR, principalement positionnés dans l’est de la RDC.

Le général Ntaganda est visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour enrôlement d’enfants soldats, et Kinshasa dit vouloir le juger pour sa responsabilité dans les combats qui ont commencé le 29 avril au Nord-Kivu entre soldats loyalistes et mutins ex-CNDP, intégrés dans l’armée en 2009 après un accord de paix. Les rebelles FDLR sont régulièrement accusés de commettre en RDC des pillages, atrocités, viols et assassinats, contre les civils notamment. Kigali en recherche certains pour leur rôle présumé dans le génocide, qui avait fait 800.000 morts, surtout tutsi, selon l’ONU.

Entre 3000 et 4400 combattants

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Selon un rapport d’experts de l’ONU publié fin 2011, le nombre de combattants des FDLR encore actifs dans les Nord et Sud Kivu voisins est estimé entre 3.000, selon la Mission de l’ONU (Monusco), et 4.400, d’après les services de renseignements rwandais. Le président Joseph Kabila avait révélé en octobre que des négociations entre la RDC et les rebelles avaient complètement échoué.

Début avril, plus d’une dizaine d’officiers supérieurs de l’ex-CNDP ont fait défection avec quelques centaines d’hommes dans les Kivu alors que les FARDC et la Monusco menaient des opérations contre les FDLR. Ce contexte pourrait peser dans le jugement de 18 déserteurs des ex-rébellions du CNDP ou des Patriotes résistants congolais (Pareco) qui sont jugés depuis vendredi en audience foraine -forme d’audience publique- à Uvira, dans le Sud-Kivu.

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Pour la plupart, leurs infractions commises pendant que sont en cours des opérations militaires sont punies par la peine de mort a souligné le colonel Freddy Mukendi, premier président de la cour militaire de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, qui préside l’audience foraine.

La peine capitale n’est cependant plus appliquée en RDC.
 

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