Guinée-Bissau : l’Angola pourrait rester à la demande de la communauté internationale

Le ministre d’Etat angolais en charge de la coopération économique Manuel Vicente a indiqué jeudi que l’Angola pourrait rester en Guinée-Bissau, plongé dans une grave crise depuis un coup d’Etat militaire en avril, mais à la demande de la communauté internationale.

Le ministre d’État angolais en charge de la coopération économique le 25 février 2011 à Luanda. © AFP

Le ministre d’État angolais en charge de la coopération économique le 25 février 2011 à Luanda. © AFP

Publié le 11 mai 2012 Lecture : 2 minutes.

Le ministre d’Etat angolais en charge de la coopération économique Manuel Vicente a indiqué jeudi que l’Angola pourrait rester en Guinée-Bissau, plongé dans une grave crise depuis un coup d’Etat militaire en avril, mais à la demande de la communauté internationale.

"L’Angola était présente en Guinée-Bissau dans le cadre d’une relation bilatérale", a rappelé M. Vicente lors d’une conférence de presse faisant le bilan de l’action de l’exécutif angolais au premier trimestre 2012. "Le gouvernement angolais a déjà expliqué que cette relation s’est achevée et qu’il allait retirer son effectif militaire, mais il a aussi dit qu’il pourrait revoir sa position dans le cadre d’une intervention au niveau international", a ajouté M. Vicente, pressenti comme dauphin possible du président Eduardo Dos Santos.

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"Dans le cas, où il y aurait une résolution des Nations Unies qui solliciterait une collaboration du gouvernement angolais, nous sommes disposés à revoir notre position", a ensuite précisé M. Vicente.

L’Angola favorable à des sanctions

Cette déclaration intervient après celle lundi de Georges Rebelo Chikoti, ministre angolais des affaires étrangères et président de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), demandant des sanctions contre les responsables du coup d’Etat à l’origine de la crise en Guinée-Bissau. S’exprimant devant le conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies, le ministre angolais a également soutenu la demande du gouvernement de Guinée-Bissau "de déployer une force de stabilisation sous mandat de l’ONU", qui serait composée de soldats venant de pays membres de la CDLP, de l’Union africaine et de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

C’est la présence d’une mission militaire angolaise (Missang) en Guinée-Bissau qui a motivé le coup d’Etat des militaires, le 12 avril, ces derniers accusant depuis des mois l’Angola de soutenir le Premier ministre renversé et de poursuivre des ambitions colonialistes. Face à ces tensions, l’Angola avait annoncé, le 9 avril, avant le coup d’Etat en Guinée-Bissau, le retrait de son effectif militaire.

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Déployée en mars 2011 dans le cadre d’un accord technico-militaire remontant à octobre 2010, la Mission militaire angolaise comptait initialement environ 200 hommes mais ses effectifs avaient progressivement augmenté à plus de 650 hommes.

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