Au Niger, des civils tués par des frappes de l’armée de l’air

Selon la junte au pouvoir à Niamey, « des victimes civiles » ont été découvertes après des frappes aériennes menées par l’armée contre des « terroristes » dans la nuit du 5 au 6 janvier, dans la région de Tillabéri.

Un soldat nigérien monte la garde dans une rue de Banibangou, ville de l’ouest du Niger. © BOUREIMA HAMA / AFP

Un soldat nigérien monte la garde dans une rue de Banibangou, ville de l’ouest du Niger. © BOUREIMA HAMA / AFP

Publié le 8 janvier 2024 Lecture : 2 minutes.

« Des victimes civiles » ont été découvertes après des frappes aériennes de l’armée nigérienne contre des « terroristes » dans la nuit du 5 au 6 janvier, près de la frontière avec le Burkina Faso, a annoncé le régime militaire au pouvoir à Niamey depuis juillet 2023.

Selon un communiqué du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), l’armée a dans un premier temps « énergiquement repoussé une attaque terroriste » d’un groupe équipé d’une vingtaine de motos, dans la nuit du 5 au 6 janvier aux environs de 19 heures. Cette attaque visait un poste militaire à Tyawa, dans la région de Tillabéri (ouest), proche du Burkina Faso.

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« Dans la foulée, des frappes aériennes » ont été opérées aux environs de 20h30 contre « une deuxième colonne de GAT [groupes armés terroristes] à motos et [dans des] véhicules en mouvement vers la position militaire de Tyawa », explique le CNSP dans le communiqué lu à la télévision publique.

La région de Tillabéri et la menace jihadiste

Samedi 6 janvier, « au cours d’un ratissage dans le secteur, une patrouille militaire a découvert sur les lieux de la frappe des victimes civiles », poursuit le CNSP, sans avancer de bilan. Le régime militaire assure toutefois que des dispositions ont été prises « pour porter secours aux blessés », qui ont été évacués au centre de santé de Gotèye, une ville proche.

Les autorités ont expliqué que les groupes jihadistes, actifs depuis plusieurs années dans cette immense région de Tillabéri, sont « en débandade et en quête de refuge » à la suite des opérations de l’armée mais qu’ils planifiaient tout de même des attaques contre trois positions des forces de sécurité dans la zone.

Comme le Burkina Faso et le Mali voisins, le Niger est confronté à des violences jihadistes récurrentes, en particulier dans la zone dite des trois frontières, aux confins de ces pays sahéliens. Fin décembre, 11 villageois ont été tués lors d’une double attaque près du Burkina Faso. Début octobre, ce sont 29 soldats qui ont perdu la vie dans une attaque, toujours dans l’Ouest – le bilan le plus lourd depuis le coup d’État perpétré le 26 juillet qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum.

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(Avec AFP)

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