Égypte : Mohamed el-Baradei présente un nouveau parti pour « sauver la révolution »
L’opposant égyptien Mohamed el-Baradei a présenté samedi au Caire un nouveau parti avec pour objectif de « sauver la révolution » qui a renversé Hosni Moubarak et dénoncer la « tragique » période de transition dirigée par l’armée.
![Mohamed el-Baradei (g) et l’écraivain Alaa al-Aswany, au Caire, le 28 avril 2012. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/04/28/028042012171140000000elbardai.jpeg)
Mohamed el-Baradei (g) et l’écraivain Alaa al-Aswany, au Caire, le 28 avril 2012. © AFP
L’ancien chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et prix Nobel de la paix 2005 a déclaré que le Parti de la Constitution voulait "sauver la grande révolution de janvier (2011, ndlr), qui s’est éloignée de ses objectifs".
Longtemps considéré comme un candidat potentiel à la présidentielle prévue fin mai, M. el-Baradei a décidé en janvier de ne pas se présenter, estimant que les conditions d’une élection démocratique n’étaient pas réunies.
La transition engagée l’an dernier sous la houlette de l’armée -qui a promis de rendre le pouvoir aux civils après la présidentielle- est "tragique", a-t-il estimé au cours d’une conférence de presse pour présenter ce parti, dont la création avait été annoncée au début du mois.
"Quand nous avons commencé la révolution, nous ne pouvions pas imaginer la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, ni la période de transition tragique que nous allions connaître", a-t-il dit.
Système répressif
Il a notamment déploré la détérioration de la situation économique, et le fait que l’élection présidentielle se tienne sans qu’aucune nouvelle Constitution ne soit prête pour définir un nouvel équilibre des pouvoirs.
M. el-Baradei a déjà par le passé accusé le Conseil suprême des forces armées, qui dirige le pays, de maintenir le système répressif du passé et de ne pas garantir une démocratisation authentique du pays.
M. el-Baradei, 69 ans, était revenu en Egypte en février 2010 après une longue carrière internationale. Accueilli en héros par ses partisans au Caire, il s’était résolument placé dans l’opposition et avait aussitôt été visé par une campagne féroce des médias pro-gouvernementaux.
Bien qu’absent de la course à la présidence, il reste l’une des figures les plus en vue de la mouvance libérale et laïque, qui a été largement battue aux législatives.
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