RDC : 32 élus aux législatives invalidés, la coalition de Kabila reste majoritaire
La Cour suprême en RD Congo a annoncé vendredi soir avoir invalidé 32 députés déclarés élus aux législatives de 2011 par la Commission électorale, laissant inchangé l’équilibre à l’Assemblée où la coalition du chef de l’Etat Joseph Kabila conserve la majorité absolue.
La Cour suprême de Justice (CSJ), chargée de proclamer les résultats définitifs du scrutin organisé le 28 novembre 2011 avec la présidentielle remportée par le sortant Joseph Kabila, a rejeté la quasi totalité des 519 recours en contestation qui avaient été déposés, invalidant l’élection uniquement de 32 députés.
Parmi ces derniers, 17 appartenaient à la Majorité présidentielle (MP) et 6 à l’opposition. Mais 22 nouveaux députés de la MP ont dans le même temps été déclarés élus, contre 3 seulement de l’opposition, selon les résultats de la CSJ.
La MP conserve donc la majorité absolue à l’Assemblée avec plus de 340 députés sur 482 sièges pourvus, sur un total de 500.
La CSJ n’a pas donné les résultats pour 7 circonscriptions -17 sièges-, pour lesquelles la Céni qui avait recommandé début février l’annulation des élections et un nouveau scrutin, notamment en raison de violences lors du vote ou du dépouillement. La cour a également "annulé partiellement" l’élection dans une 8e circonscription.
La CSJ a rejeté de nombreux recours jugés "infondés" ou "irrecevables".
Parmi les élus confirmés figurent Jaynet et Zoé Kabila, soeur jumelle et frère du président réélu de la RDC.
Résultats "non crédibles"
Le 12 avril, le secrétaire général de la MP, Aubin Minaku, 46 ans, cadre du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, 61 députés), le parti de Joseph Kabila, a été élu nouveau président de l’Assemblée nationale. Il a succédé au secrétaire général du PPRD, Evariste Boshab.
Organisées de façon chaotique et marquées par des violences, les élections présidentielle et législatives ont été entâchées de nombreuses irrégularités relevées par des missions d’observation nationales et étrangères, qui ont jugé les résultats "non crédibles".
Arrivé deuxième de la présidentielle derrière le sortant Kabila, le principal opposant Etienne Tshisekedi avait rejeté les résultats des scrutins et s’était autoproclamé "président élu".
Son parti l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) est devenu la principale force d’opposition avec 41 députés, mais 33 d’entre eux ont été exclus de leur parti pour avoir siégé à l’Assemblée.
A la suite des nombreuses critiques, la Céni a dû reporter les élections provinciales et sénatoriales initialement prévues en 2012 et qui devraient se tenir début 2013. Les élections locales et municipales devraient terminer le cycle en juin 2013, selon un calendrier provisoire de la Céni.
Le 18 avril, le président Kabila a nommé Premier ministre Augustin Matata Ponyo, 47 ans, ministre sortant des Finances et membre du PPRD. Ce dernier a indiqué vendredi avoir terminé ses consultations, notamment auprès de leaders de l’opposition, pour former son gouvernement qui devrait être annoncé dans les prochains jours.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Le livre « Algérie juive » soulève une tempête dans le pays
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur