Algérie : le FFS, parti d’opposition d’Aït Ahmed, revient dans l’arène électorale

Le Front des Forces Socialistes (FFS), le plus vieux parti d’oppositon algérien, éloigné des urnes depuis près de 15 ans, est revenu dans l’arène électorale pour les législatives du 10 mai, notamment encouragé par le Printemps arabe, a déclaré à Alger vendredi son secrétaire national, Ali Laskri.

Moustafa Bouchachi, l’un des candidats du FFS, à Alger le 27 avril 2012. © AFP

Moustafa Bouchachi, l’un des candidats du FFS, à Alger le 27 avril 2012. © AFP

Publié le 28 avril 2012 Lecture : 1 minute.

"Il y a nécessité de participer aux élections, a-t-il déclaré lors d’un rassemblement dans une salle de la capitale, alors que son parti, fondé par Hocine Aït Ahmed, aujourd’hui installé à Genève, avait boudé les élections depuis près de 15 ans.

"Aujourd’hui, il y a possibilité de le faire parce que les régimes d’Afrique du Nord sont en difficulté, surtout les dictatures. On a vu ce qui s’est passé en Libye et aussi en Tunisie", a-t-il souligné, en référence au renversement des deux régimes autoritaires de ces pays frontaliers de l’Algérie.

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M. Laskri, nommé pour la seconde fois à ces fonctions en novembre dernier lors du congrès du FFS, veut mobiliser autour d’un programme "pacifique pour instaurer les libertés et la démocratie", a-t-il scandé devant quelques centaines de militants.

"Il y a eu tout un débat au sein du parti, avec nos amis aussi qui sont des militants des droits de l’homme, les syndicats et les mouvements associatifs. Et il nous ont demandé de rentrer (dans le combat électoral) pour pouvoir être solidaires face à toutes les difficultés qu’ils rencontrent", a-t-il expliqué.

Mobiliser les Algériens

Reconnaissant que les Algériens ne sont pas vraiment passionnés par les élections – le scrutin est menacé d’un fort taux d’absentéisme – M. Laskri veut "créer une remobilisation".

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"Le Parlement, c’est une nécessité aujourd’hui. Tout en restant dans la ligne politique du parti on va construire dans la paix, pacifiquement, l’alternative".

"Si les rapports de confiance s’installent envers les hommes politiques, il y a beaucoup d’Algériens qui iront voter", a-t-il affirmé.

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Le FFS est l’un de 44 partis, dont six d’obédience islamiste, aux côtés de listes indépendantes, à briguer les 462 sièges de l’Assemblée nationale. Considéré surtout comme un parti Kabyle (est de l’Algérie), il a néanmoins indiqué avoir des candidats dans 40 des 48 départements du pays.

 

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