Insécurité au nord du Mali : trois civils tués par balles, un enfant saute sur une mine
Trois civils ont été tués par balles samedi et un enfant est mort en sautant sur une mine dans le Nord du Mali, selon des témoins, illustrant l’insécurité qui règne dans cette région occupée par des groupes armées depuis trois semaines.
"En allant de Tombouctou (nord-ouest) vers Douenzta (plus au sud), j’ai vu au bord de la route trois civils tués par balles. Il y avait deux hommes et une femme. Tous ont été tués par balles", a déclaré à l’AFP Alassane Diakité, fonctionnaire de la ville de Tombouctou, de retour à Bamako accompagné de sa famille.
Selon lui, les coupables pourraient être des "coupeurs de route", fréquents dans cette région désormais contrôlée par des rebelles touaregs et islamistes armés qui ont profité du coup d’Etat du 22 mars au Mali pour accélérer leur offensive lancée depuis mi-janvier et prendre le contrôle des trois régions administratives composant le Nord: Kidal, Gao et Tombouctou, coupant de fait le Mali en deux.
Situation alarmante au Nord-Mali
Samedi, à Niafunké, localité du Nord située à quelque 200 kilomètres de Tombouctou, le corps d’un enfant déchiqueté a été découvert. Selon un journaliste local Moussa Keita, l’enfant a sauté sur une mine.
D’après divers témoignages, la situation est alarmante pour les populations prises au piège dans le Nord du Mali, où ont eu lieu des pillages, saccages et des violations des droits de l’Homme dont des viols. La crise a fait en trois mois plus de 268.000 déplacés et réfugiés, selon l’ONU.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- Après l’arrestation de son patron au Mali, le minier australien Resolute s’engage ...
- Côte d’Ivoire : Maurice Kakou Guikahué favorable à une primaire au PDCI
- Entre la France et le Niger, la guerre des nerfs et des mots continue