Syrie : la trêve menacée par de violents bombardements à Homs

Les forces du régime syrien ont violemment bombardé dimanche le quartier de Khaldiyé à Homs, ont rapporté des opposants. Cette rupture du cessez-le-feu est intervenue le jour de l’arrivée des premiers observateurs de l’ONU pour surveiller l’application du plan de paix.

"Les bombardements sur Khaldiyé se sont intensifiés ce matin, avec en moyenne trois obus par minute", a déclaré l’Observatoire syrien de droits de l’homme (OSDH). Ce pilonnage est le plus violent depuis l’instauration de la trêve jeudi.

L’armée contrôle 70% de Homs, troisième ville de Syrie surnommée par les militants la "capitale de la révolution". "Les quartiers du vieux Homs (où sont retranchés les rebelles) échappent au régime", selon l’OSDH. Samedi, l’armée avait également bombardé la ville, tuant trois civils.

Affrontements à Alep

L’OSDH a également fait état d’affrontements dans la province d’Alep dans la nuit de samedi à dimanche. "Des gens rapportent avoir entendu des explosions et des coups de feu après une attaque d’un commissariat de police par des rebelles, qui ont ensuite affronté la police", a-t-il dit.

Un fragile cessez-le-feu est entré en vigueur jeudi matin en Syrie. Si les combats ont baissé en intensité depuis lors, l’armée n’a toujours pas retiré ses chars des villes comme le prévoit le plan de l’émissaire international Kofi Annan.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité samedi la résolution 2042 qui prévoit à terme l’envoi en Syrie d’une mission de surveillance de la trêve qui devrait compter 250 hommes.