Présidentielle en RDC : la victoire de Félix Tshisekedi confirmée

La Cour constitutionnelle a rejeté les requêtes en annulation et déclaré que les irrégularités constatées ne pouvaient pas changer l’ordre d’arrivée des candidats.

Des partisans saluent Félix Tshisekedi à son arrivée au quartier général de sa campagne électorale à Gombe, le 31 décembre 2023. © Arsene Mpiana / AFP

Des partisans saluent Félix Tshisekedi à son arrivée au quartier général de sa campagne électorale à Gombe, le 31 décembre 2023. © Arsene Mpiana / AFP

Publié le 10 janvier 2024 Lecture : 2 minutes.

La Cour constitutionnelle de RDC a confirmé le 9 janvier la large victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle du 20 décembre, avec plus de 73 % des voix, après avoir rejeté la requête d’un candidat à l’élection.

Selon les résultats définitifs proclamés par la Cour, le président sortant, au pouvoir depuis janvier 2019, gagne même un dixième de point, à 73,47 %, par rapport aux chiffres provisoires annoncés le 31 décembre par la commission électorale (Ceni), qui lui attribuaient 73,34 % des voix.

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Les chiffres définitifs ne modifient pas le classement des 26 candidats qui étaient en lice pour la présidentielle, une élection à un seul tour. Félix Tshisekedi est suivi de l’ancien gouverneur du Katanga (Sud-Est) Moïse Katumbi, qui recueille 18,08 % des suffrages, puis de l’autre opposant Martin Fayulu, qui en obtient 4,92 %. Un autre candidat, l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, est crédité de 1,13 % des voix. Tous les autres, y compris le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege, ne dépassent pas les 1 %.

Saisine

Le 8 janvier, la Cour constitutionnelle avait examiné une requête d’un candidat, Théodore Ngoy, arrivé dernier à l’élection, qui demandait l’annulation de la présidentielle, entachée selon lui d’une « multitude d’irrégularités ». Sa saisine de la Cour datait du 3 janvier, mais il avait pu ajouter à son argumentaire la décision assez spectaculaire de la Ceni qui, deux jours plus tard, annulait les votes dans deux circonscriptions et pour 82 candidats aux élections générales, en raison de fraudes, actes de vandalisme, intimidations d’électeurs ou utilisations illégales de machines de vote.

La Cour, qui a rendu sa décision le 9 janvier avant de proclamer les résultats définitifs de la présidentielle, a donc pris en compte la mesure de la Ceni mais rejeté la requête de Théodore Ngoy. Elle a notamment considéré qu’au vu de l’écart énorme séparant Félix Tshisekedi de ses adversaires, les irrégularités constatées ne pouvaient pas changer l’ordre d’arrivée des candidats.

« Simulacre »

Les principaux opposants candidats à la présidentielle ont refusé de saisir la Cour constitutionnelle, qu’ils estiment inféodée au pouvoir, tout comme la Ceni. Ils n’en demandent pas moins l’annulation des élections qu’ils qualifient de « simulacres » et réclament l’organisation d’un nouveau scrutin par une nouvelle commission électorale.

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Les Églises catholique et protestante, qui avaient déployé leurs propres observateurs, ont dit avoir « documenté de nombreux cas d’irrégularités susceptibles d’affecter l’intégrité des résultats de différents scrutins en certains endroits », sans pour autant déclarer les élections frauduleuses.

Les résultats définitifs de la présidentielle maintenant proclamés, la prestation de serment de Félix Tshisekedi, réélu pour un second mandat de cinq ans, est prévue dans les prochains jours.

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(Avec AFP)

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