Afrique du Sud : Julius Malema accuse Zuma de « dictature »

Julius Malema, le leader exclu de la Ligue de jeunesse de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, a accusé le président Jacob Zuma d’avoir remplacé la démocratie par « la dictature », a rapporté la presse samedi.

Julius Malema, responsable pour la jeunesse à l’ANC, le 7 mars 2012 à Johannesbourg. © AFP

Julius Malema, responsable pour la jeunesse à l’ANC, le 7 mars 2012 à Johannesbourg. © AFP

Publié le 1 avril 2012 Lecture : 2 minutes.

"Nous avons vu les jeunes de l’ANC traumatisés (…) exclus de leur propre maison", a déclaré M. Malema dans un discours vendredi soir à l’université de Witwatersrand (région de Johannesburg), cité par le quotidien The Star.

"C’est sous la présidence de Zuma que nous avons vu la disparition d’une voix critique. Nous avons vu sous la présidence Zuma la dictature remplacer la démocratie. Nous avons vu l’intolérance (…) les gens devenir agacés par la jeunesse", a-t-il poursuivi.

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"Peut-être nos idées représentent-elles une menace pour la direction actuelle", a ajouté Julius Malema, à quelques mois d’une convention nationale du parti.

L’ANC réagit

Réagissant à ces accusations, l’ANC a vivement critiqué M. Malema et insisté sur l’unité du parti, samedi dans un communiqué.

"Si Malema continue ses attaques et insultes contre la direction de l’ANC, il se dirigera lui-même sans le savoir vers un précipice, un point de non retour aux yeux des membres de l’ANC", a averti le parti.

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"Le camarade Zuma est un dirigeant démocratiquement élu par tous les membres du Congrès national africain. Nous le tenons tous en haute estime et aucune accumulation d’attaques contre son intégrité ne changera ou n’effacera cela", ajoute l’ANC.

L’ANC se dit "totalement opposé à toute idée selon laquelle le président Zuma est un dictateur et il a traumatisé une structure de l’ANC, y compris sa Ligue de jeunesse".

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Exclusion du parti

Exclu du parti début février pour ses atteintes à l’unité et à l’image de l’ANC, Malema, 31 ans, conteste son exclusion et a lancé une série d’appels contre le comité de discipline qui a pris la décision.

Le 25 mars, il a annoncé qu’il irait jusque devant les tribunaux pour contester son exclusion.

L’ANC doit tenir en décembre sa convention nationale au cours de laquelle Jacob Zuma briguera un deuxième mandat à la tête du parti, ce qui garantirait à terme sa réélection à la présidence du pays.

Or vendredi, M. Malema est apparu avec le trésorier de l’ANC Mathews Phosa, et dimanche dernier, il était accompagné dans une réunion publique du vice-président du pays Kgalema Motlanthe, souvent perçu comme un possible rival de Zuma pour la présidence de l’ANC.

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