Maroc : après BP, Kosmos Energy s’associe avec Cairn
Le groupe pétrolier Cairn a pris une participation de 20% dans le permis d’exploration du Cap Boujdour, dans le cadre d’un accord avec Kosmos Energy et l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM).
La compagnie pétrolière américaine Kosmos Energy vient de céder 20% de ses parts dans le permis d’exploration du site de Cap Boudjour à Capricorne Exploration & Development Company Limited, une filiale à 100% du groupe pétrolier britannique Cairn Energy. La zone du Cap Boujdour se trouve à environ 70 kilomètres au large du Sahara occidental.
Coûts d’exploration
Selon le communiqué publié le 28 octobre 2013 par Kosmos Energy, l’entreprise américaine détiendra 55% du permis et en restera l’opérateur tandis que l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM) possèdera le solde de 25%.
Le montant de l’opération n’a pas été communiqué, mais selon les termes du contrat, Cairn assume également une partie des coûts d’exploration, notamment la conduite d’une étude sismique 3D, le forage d’un puits d’exploration en 2014 et, en cas de recherches fructueuses, de deux puits d’évaluation.
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Partage des risques
Avec cet accord, Kosmos Energy poursuit sa stratégie d’alliance et de partage des coûts avec d’autres entreprises pétrolières. En effet, le 10 octobre dernier, le géant British Petroleum a acquis des parts d’intérêt dans les permis d’exploration pétrolière de Kosmos Energy dans le bassin d’Agadir.
Au terme de cette opération, BP détient 45% des parts dans des blocs d’exploration d’Essaouira et de Taghazoute, ainsi que 26,325% du bloc de Foum Assaka.
Pour chacun de ces blocs, Kosmos Energy, non seulement demeure l’opérateur mais conserve 30% des blocs Essaouira et Taghazoute, ainsi que 29,925% de celui Foum Assaka. L’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM), pour sa part, dispose de 25% de chacun de ces blocs.
Stratégie
Les juniors pétrolières, comme Kosmos Energy, opèrent généralement dans des zones délaissées par les géants du secteur. Cette stratégie risquée peut s’avérer payante comme le prouve le champ pétrolier « Jubilee » aux réserves estimées à 1,5 milliards de barils, découvert en 2007 au large du Ghana par deux juniors : Tullow Oil et Kosmos Energy.
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