Égypte : nouvelles violences liées au football à Port-Saïd
Une personne a été tuée par balles et 18 autres ont été blessées dans la nuit de vendredi à samedi lors d’affrontements entre les forces de l’ordre égyptiennes et les supporters d’Al-Masry. Ces derniers se sont montrés furieux de la suspension de leur club à la suite du drame du 1er février à Port-Saïd.
![Les manifestations qui ont suivi le drame avaient déjà fait 16 morts au Caire et à Suez. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/03/24/024032012101824000000015032012185133000000P.jpg)
Les manifestations qui ont suivi le drame avaient déjà fait 16 morts au Caire et à Suez. © AFP
La Fédération égyptienne de football a annoncé qu’Al-Masry, le club de Port-Saïd, était suspendu deux ans et que son stade serait fermé pendant trois ans. Ces sanctions ont été prises en raison de la mort de 74 personnes le 1er février dans des violences qui ont éclaté dans ce stade après un match contre le club d’Al-Ahli.
D’après des témoins, la police militaire a tiré en l’air pour tenter de disperser les centaines de supporters rassemblés devant le siège de l’autorité du canal de Suez à Port-Saïd. "Des centaines de supporters en colère ont affronté la police militaire après l’annonce de la décision", a dit un témoin.
Laxisme des autorités dénoncé
Al-Masry sera de nouveau autorisé à participer au championnat de première division lors de la saison 2013-2014. Lors de l’envahissement du terrain le 1er février, les portes métalliques du stade avaient été verrouillées. De nombreux supporters tentant de fuir les violences avaient ainsi été bloqués et des dizaines d’entre eux ont péri dans les bousculades.
De nombreux supporters imputent ce drame au laxisme, voire à la complicité des autorités militaires qui dirigent l’Egypte depuis le renversement d’Hosni Moubarak, déchu par un soulèvement populaire en février 2011. Le parquet a décidé de traduire en justice 75 personnes, dont neuf responsables de la sécurité à Port-Saïd, pour ce drame.
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