Bénin : réunion de dirigeants africains pour sortir du blocage à la tête de l’UA
Un groupe de dirigeants africains s’est réuni samedi à Cotonou pour tenter de dégager une solution pour le choix du prochain président de la Commission de l’Union africaine (UA), après l’échec d’un sommet en janvier, a constaté un journaliste de l’AFP.
![Thomas Boni Yayi, actuel président de l’UA, le 18 février 2012 à Cotonou. © Wole Emmanuel/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/03/18/018032012170223000000AFP.jpg)
Thomas Boni Yayi, actuel président de l’UA, le 18 février 2012 à Cotonou. © Wole Emmanuel/AFP
Un groupe de dirigeants africains s’est réuni samedi à Cotonou pour tenter de dégager une solution pour le choix du prochain président de la Commission de l’Union africaine (UA), après l’échec d’un sommet en janvier, a constaté un journaliste de l’AFP. La réunion d’un jour s’est déroulée à huis clos dans la capitale économique du Bénin, pays d’Afrique de l’Ouest dont le chef de l’Etat Thomas Boni Yayi est l’actuel président de l’UA.
Le président sud-africain Jacob Zuma, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, le président ivoirien Alassane Ouattara, le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi, le président gabonais Ali Bongo Ondimba et le président tchadien Idriss Deby Itno ont assisté à cette réunion. L’Angola était représenté par son ministre des Affaires étrangères. L’actuel président de la commission de l’UA, le Gabonais Jean Ping, était également présent.
"Nous nous réunissons dans le cadre de notre mission commune qui est de réfléchir pour trouver une solution à l’impasse et à la non élection du président, du vice-président et des autres membres de la commission de l’Union africaine lors du 18e sommet", fin janvier à Addis Abeba, a déclaré M. Yayi à l’ouverture.
L’élection reportée de six mois
Incapable de départager les deux candidats au poste clé de président de la commission, ce sommet avait décidé de reconduire pour six mois l’équipe sortante, et de confier en attendant une mission de bons offices à un comité ad hoc constitué des pays réunis samedi. "Les consultations démarrées ici à Cotonou se poursuivront entre les membres dudit comité, notamment entre le Gabon et l’Afrique du Sud", a déclaré à l’issue de la rencontre le chef de la diplomatie du Bénin, Nassirou Arifari Bako.
"Les résultats de ces consultations seront présentés à la prochaine rencontre du comité ad hoc pour formuler des recommandations qui devront permettre l’élection du président de la commission et des membres lors du prochain sommet", prévu en juillet au Malawi, a-t-il poursuivi.
Au sommet d’Addis Abeba, les dirigeants s’étaient divisés à peu près à égalité entre Jean Ping et la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma. M. Ping, 69 ans, en poste depuis 2008, a devancé légèrement sa concurrente sud-africaine, ancienne ministre sud-africaine des Affaires étrangères et ex-épouse du président Zuma, lors de trois premiers tours.
Mme Dlamini-Zuma a été alors contrainte par le règlement de retirer sa candidature, mais M. Ping pourtant seul en lice, n’a pas atteint la majorité des deux-tiers requise. Il n’a pas indiqué s’il entendait présenter à nouveau sa candidature. Jacob Zuma a affirmé le mois dernier qu’il était "déterminé à changer la direction de la Commission de l’UA" et à imposer sa candidate.
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