Algérie : des partis islamistes menacent de se retirer des législatives
Trois partis politiques algériens qui forment une alliance islamiste ont menacé dimanche à Alger de se retirer des élections législatives du 10 mai en Algérie, s’il y a des des preuves concrètes de fraude avant la tenue du scrutin.
Trois partis politiques algériens qui forment une alliance islamiste ont menacé dimanche à Alger de se retirer des élections législatives du 10 mai en Algérie, s’il y a des des preuves concrètes de fraude avant la tenue du scrutin.
Cette alliance baptisée l’Algérie verte, regroupe le Mouvement de la société pour la paix (MSP), Ennahda (Renaissance) et le Mouvement El Islah (Réforme). Le chef d’El Islah, Hamlaoui Akkouchi, a déclaré lors d’une conférence conjointe des partis de l’alliance que celle-ci se retirera avant le rendez-vous électoral dans le cas où il y aurait des preuves de fraude électorale. "Et nous laisseront le pouvoir seul face aux populations", a-t-il ajouté.
"Le pouvoir fraude et est un artiste en la matière. Le peuple doit participer à protéger les élections du début à la fin comme l’ont fait les peuples tunisiens et égyptiens", a ajouté M. Akkouchi. "Nous ne nous tairons pas et il est possible que l’on se retire avant la date des législatives". Selon le patron d’Ennahda Fateh Rebiai, l’alliance a décidé de participer aux élections mais elle n’a pas fourni de chèque en blanc au pouvoir. M. Rebiai a indiqué que "l’Algérie est à la croisée des chemins et n’a pas besoin du chaos (…) et toute tentative de détourner le choix des électeurs serait jouer avec le feu".
"Tentatives de fraudes"
Les partis de l’alliance ont affirmé que les fraudes ont commencé avec l’inscription massive de militaires sur les listes électorales après la fin des délais réglementaires. La présidente du Parti des Travailleurs Louisa Hanoune (trotskiste) a affirmé que quelque 33.000 militaires ont été inscrits après la date limite du 21 février. Selon elle, il s’agit de "tentatives de fraudes électorales".
Selon M. Akkouchi l’ajout des militaires sur les listes est une "fraude, particulièrement parce qu’ils (ministères de l’Intérieur et de la Justice) ne répondent pas aux demandes de précisions que nous avons envoyées". Les autorités ont démenti toutes inscriptions illégales de militaires, le Premier ministre Ahmed Ouyahia qualifiant ces allégations à la crédibilité de l’Etat et de l’armée au premier chef.
De nombreuses accusations de fraudes ont régulièrement entaché les élections organisées en Algérie qui se pose aujourd’hui comme un pays réformiste face aux revendications populaires qui ont emporté plusieurs régimes dans le cadre du Printemps arabe.
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