Arrestation de Senoussi : Nouakchott enquête avant une extradition

Les autorités mauritaniennes doivent enquêter sur l’ex-chef libyen des services de renseignements, Abdallah Senoussi, arrêté à Nouakchott, avant d’examiner une demande d’extradition, a appris samedi l’AFP de source policière mauritanienne.

Abdallah Senoussi, ancien patron des services de sécurité extérieure, le 22 juin 2011 à Tripoli. © AFP

Abdallah Senoussi, ancien patron des services de sécurité extérieure, le 22 juin 2011 à Tripoli. © AFP

Publié le 17 mars 2012 Lecture : 1 minute.

Les autorités mauritaniennes doivent enquêter sur l’ex-chef libyen des services de renseignements, Abdallah Senoussi, arrêté à Nouakchott, avant d’examiner une demande d’extradition, a appris samedi l’AFP de source policière mauritanienne.

La Mauritanie associera Interpol à l’enquête entamée concernant Senoussi et c’est au terme de cette enquête que le gouvernement examinera les éventuelles demandes d’extradition venant de Tripoli ou d’ailleurs, a indiqué cette source.

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Cette source n’a pas précisé le temps que pourrait prendre l’enquête suivie de l’examen de demandes d’extradition. La Libye a annoncé avoir demandé à la Mauritanie l’extradition de Senoussi, recherché par la Cour pénale internationale (CPI). "Le gouvernement libyen est prêt à recevoir Abdallah Senoussi, à le détenir dans une prison libyenne et à le juger lors d’un procès équitable", a affirmé le porte-parole du gouvernement, Salah Al-Manaa.

Le président français Nicolas Sarkozy a également annoncé que la France allait demander l’extradition de M. Senoussi, condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’affaire de l’attentat terroriste du 19 septembre 1989 contre le vol UTA 772 qui a coûté la vie à 170 personnes, dont 54 Français. La Mauritanie n’est pas signataire du statut de Rome portant création de la CPI et n’a en théorie pas l’obligation de lui livrer Senoussi.

L’ancien chef des renseignements militaires a été interpellé par les services de sécurité mauritaniens au moment où il arrivait de Casablanca, au Maroc, par un vol régulier, selon une source des services mauritaniens de sécurité qui a précisé qu’il voyageait avec un passeport malien falsifié.

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