Kenya : les élections générales auront lieu le 4 mars 2013
Le Kenya a fixé samedi au 4 mars 2013 les prochaines élections générales, les premières depuis le scrutin meurtrier de décembre 2007, pour en finir avec les rivalités entre le président Mwai Kibaki et son Premier ministre Raila Odinga, à la tête d’un fragile gouvernement d’union nationale.
Le Kenya a fixé samedi au 4 mars 2013 les prochaines élections générales, les premières depuis le scrutin meurtrier de décembre 2007, pour en finir avec les rivalités entre le président Mwai Kibaki et son Premier ministre Raila Odinga, à la tête d’un fragile gouvernement d’union nationale.
"Nous allons nous soumettre à un jugement de la cour constitutionnelle (…) qui nous demande d’organiser des élections 60 jours après la fin de la législature", a déclaré Ahmed Issack Hassan, président de la commission électorale indépendante (IEBC).
Une décision de la Haute Cour avait établi que les élections ne pourraient se tenir que début 2013, 60 jours après la fin de l’actuel mandat parlementaire, mi-janvier 2013. Toutefois, la Cour avait autorisé une tenue des élections anticipée à condition d’un accord écrit entre le président et le Premier ministre pour dissoudre la coalition gouvernementale.
Pas d’accord entre Kibaki et Odinga
La Commission électorale a annoncé que les deux dirigeants n’avaient pas réussi à prendre une décision après avoir les avoir rencontrés tous les deux et qu’elle avait donc fixé la date de mars 2013. "Il nous a paru évident qu’ils n’entendaient pas dissoudre le gouvernement d’union (…) Il n’y a pas d’accord entre eux sur la date des élections (…) C’est pourquoi nous avons fixé nous-mêmes la date", a déclaré M. Hassan.
Le Kenya a connu des violences sans précédent après la réélection très contestée du président sortant Mwai Kibaki en décembre 2007. 1.133 personnes avaient été tuées, 3.561 personnes blessées et 663.921 personnes déplacées avant la laborieuse formation, sous pression internationale, d’un gouvernement de coalition réunissant les partisans de M. Kibaki et ceux de son adversaire malheureux, Raila Odinga, nommé Premier ministre.
La décision de la Haute Cour visait à empêcher toute convocation unilatérale des élections par un des deux camps de la coalition, qui aurait été susceptible de ranimer les tensions. M. Kibaki ne se représente pas au prochain scrutin présidentiel, où M. Odinga est donné actuellement favori dans les sondages.
"La commission espère que la date du 4 mars sera bien respectée. Au cas où il y aurait un quelconque empêchement, nous respecterons la loi et nous aviserons le moment venu", a ajouté M. Hassan.
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