Guinée-Bissau : la campagne présidentielle s’achève avec d’imposants meetings

Les principaux candidats à la présidentielle de dimanche en Guinée-Bissau ont achevé vendredi leur campagne électorale à Bissau par d’imposants et festifs meetings, qui ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes à travers la ville.

Meeting des partisans de Manuel Serifo Nhamadjo le 16 mars 2012 à Bissau. © AFP

Meeting des partisans de Manuel Serifo Nhamadjo le 16 mars 2012 à Bissau. © AFP

Publié le 17 mars 2012 Lecture : 2 minutes.

Les principaux candidats à la présidentielle de dimanche en Guinée-Bissau ont achevé vendredi leur campagne électorale à Bissau par d’imposants et festifs meetings, qui ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes à travers la ville.

Carlos Gomes Junior surnommé "Cadogo", du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, pouvoir), est un des favoris parmi les neuf candidats en lice à la succession du président Malam Bacaï Sanha, mort en janvier. Il s’est exprimé en fin de journée devant une marée humaine dans le centre-ville, devant le siège de sa formation. Ses partisans, T-shirts à son effigie et aux couleurs du PAIGC, avaient pris d’assaut les lieux plusieurs heures avant son meeting, chantant et dansant au son de puissantes sonorisations.

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Toutes les rues adjacentes menant au site étaient inaccessibles en voiture à cause de la foule. Les partisans de Carlos Gomes se sont ensuite divisés en plusieurs groupes qui parcouraient les quartiers jusque tard dans la nuit. "Je reste convaincu que nous l’emporterons dès le premier tour" dimanche, a déclaré à l’AFP M. Gomes à l’issue de son meeting. "Nous allons nous préparer pour le meilleur et évidemment pour le pire", a-t-il indiqué, ajoutant : "Si nous ne remportons pas (la victoire) au premier tour, il risque d’y avoir un taux d’abstention très élevé au 2e tour".

Il a affirmé que les deux candidatures dissidentes issues du PAIGC n’étaient "pas souhaitables", tout en atténuant leur portée. "Nous considérons le PAIGC comme un train en marche avec des passagers qui entrent et d’autres qui (en) descendent". Le député Serifo Nhamadjo et le ministre Baciro Dja, membres du PAIGC mécontents de l’investiture de M. Gomes en tant que candidat, se sont mis en lice en indépendants.

M. Nhamadjo a, lui aussi, mobilisé plusieurs milliers de partisans pour son dernier meeting près du centre-ville, laissant plusieurs analystes supposer qu’il pourrait créer la surprise au scrutin par rapport à l’ex-président de la transition Henrique Rosa, autre candidat indépendant, initialement donné favori. Plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées près d’une place portuaire dans le centre-ville pour son dernier meeting.

"Malgré le fait que toute la machine administrative soit mobilisée en faveur d’un seul candidat, celui du parti au pouvoir, je reste confiant dans le fait que la victoire sera mienne, car ce peuple a soif de justice, de tranquillité et de paix, des conditions sine qua non pour le développement d’un pays", a-t-il dit à l’AFP.

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L’ex-président Kumba Yala, candidat du Parti de la rénovation sociale (PRS, opposition), a également animé un imposant rassemblement près du centre-ville, avant de conduire un cortège de partisans à travers la ville, pendant que le siège de son parti dans la banlieue nord-ouest était pris d’assaut par des militants en fête. "Je suis l’unique opposition et l’unique solution pour la présidence. (…) Nous allons reprendre la Guinée-Bissau (dimanche) avec courage, espérance et audace" et "dimanche, que personne ne reste à la maison", a-t-il lancé.

Au total, quelque 579.000 électeurs sont appelés à participer à ce scrutin présidentiel. Parmi eux figurent environ 4.400 militaires et paramilitaires, que sont rendus aux urnes jeudi, trois jours avant les civils, pour pouvoir assurer la sécurité des opérations de vote.
 

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