À la CAN, l’Algérie et l’affaire du drone espion

Scandale à Bouaké : les footballeurs de la sélection nationale algérienne auraient été espionnés par un drone. Interruption de la séance d’entraînement et interpellation du pilote…

© Damien Glez

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Publié le 15 janvier 2024 Lecture : 2 minutes.

Comme à chacune de ses phases finales, la Coupe d’Afrique des nations (CAN) console de la « janviose » et monopolise l’actualité. Oubliées les crises sécuritaires ou les galères économiques : le quotidien africain est provisoirement rythmé par les confrontations footballistiques. Hôtes de la présente édition, les autorités ivoiriennes ont ainsi renoncé à capter l’attention des élèves, et les ont exemptés de cours lorsque les Éléphants disputent un match.

Si la 34e édition de la CAN est avant tout un moment d’ « enjaillement », les sélections nationales prennent l’événement d’autant plus au sérieux qu’elles sont conscientes de la dimension politique de chaque victoire et de l’impact que la compétition peut avoir sur la carrière individuelle des joueurs.

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Le drone de la discorde

Ainsi, le staff algérien n’a pas pris à la légère une affaire d’espionnage aérien présumé. Le 10 janvier, alors que les Fennecs s’entraînent pour la première fois à Bouaké, trois jours avant le début de la compétition et cinq jours avant leur premier match, un drone est repéré dans le ciel. La séance d’entraînement est interrompue, la police ivoirienne débarque et interpelle le pilote de l’engin télécommandé.

En attendant les conclusions de l’enquête, les rumeurs font rage. L’objectif de ce survol était-il de fournir à la presse les images d’une séance interdite aux journalistes ? S’agissait-il de repérer les options stratégiques d’un coach – Djamel Belmadi – déjà agacé par la Confédération africaine de football (CAF), qui lui aurait intimé de ne plus se rendre au Stade de la paix de Bouaké avant les matchs sans son autorisation ? Le pilote du drone a-t-il été lui-même télécommandé par une puissance sportive étrangère du groupe D, dans lequel évoluent les Fennecs, à savoir le Burkina Faso, la Mauritanie ou l’Angola ? Ne s’agissait-il que d’un plaisantin qui s’entraînait au pilotage ? L’incident, rocambolesque, n’a pas manqué de faire réagir les internautes, qui sur un ton scandalisé, qui sur un ton badin.

Fennecs, Scorpions et Léopards

L’événement a également charrié son lot de buzz extra-sportifs, notamment chez les Scorpions et les Léopards. Plusieurs footballeurs de la sélection gambienne ont en effet été pris de malaise dans l’avion qui les conduisait en Côte d’Ivoire, après une panne d’approvisionnement en oxygène. Quant à l’équipe de communication de la RDC, elle a diffusé un cliché collectif, devenu viral, de ses joueurs arborant chacun le maillot de son club. Une idée saluée comme un hommage aux ligues nationales ou interprétée comme un appel à poster la collection de maillots la plus prestigieuse.

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