Des stades à moitié vides à la CAN, à qui la faute ?
Au surlendemain du coup d’envoi de la CAN en Côte d’Ivoire, les images des premiers matchs révèlent un remplissage des stades particulièrement faible. Une situation qui inquiète, alors que la CAF a souhaité conserver le volet « ticketing » dans ses prérogatives.
Alors que la pression était extrême sur les épaules des Éléphants, la victoire n’a pas été longue à se dessiner samedi soir pour le match d’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), qui opposait la Côte d’Ivoire à la Guinée-Bissau (2-0). Un bon résultat qui permet au pays hôte de lancer sa compétition dans les meilleures conditions.
Même s’il est encore trop tôt pour dire si l’objectif sera atteint, force est de constater que cette ferveur populaire n’est pas encore visible dans les tribunes. Les stades sont à moitié vides dans le meilleur des cas, voire beaucoup moins : le match Guinée équatoriale-Nigéria s’est joué dimanche au stade d’Ebimpé sous les yeux de 8 500 supporters seulement dans une enceinte olympique qui compte pourtant 60 000 places.
Problème de connexion, de paiement en ligne…
Une situation difficile à comprendre tant la demande est forte du côté des Ivoiriens, pour qui le foot est une religion, mais aussi de celui des centaines de milliers de supporters venus de tout le continent.
Impossibilité de se connecter à la plateforme, problèmes pour générer les précieux sésames, paiement en ligne défectueux, lenteur dans la production des tickets… Une chose est sûre, à l’issue de la première journée, le prestataire retenu ne semble pas encore être tout à fait rentré dans la compétition.
Le cahier des charges – ou « host agreement » – signé entre la Confédération africaine de football (CAF) et le pays hôte stipule que la billetterie relève exclusivement de la CAF, qui édite les billets et les commercialise.
Par ailleurs, il semblerait que la CAF n’ait pas suivi les recommandations du Comité d’organisation de la CAN (Cocan) dans le choix du prestataire retenu pour le ticketing. Doté d’une expérience des grands événements mais sans implantation locale, le dossier de ce dernier ne figurait pas en tête de l’appel d’offres.
Limiter la casse
Déterminé à faire de cet événement tant attendu une grande fête populaire, le gouvernement ivoirien a fait savoir son mécontentement auprès de la CAF, dirigée par Patrice Motsepe. Sur X, le Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé, a rappelé que « la billetterie est l’affaire de la CAF », mais affirmé que la primature allait prendre en main la question, promettant des résultats sous 48 heures.
En parallèle, et face à la polémique qui gonflait ce 15 janvier, la CAF et le Cocan ont quant à eux annoncé dans un communiqué le renforcement des ventes physiques de billets, avec pas moins de 51 points de ventes disponibles partout en Côte d’Ivoire. Une manière de limiter la casse face aux problèmes rencontrés sur le front de la vente en ligne.
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