Guinée : non-lieu pour 17 accusés de l’attaque au domicile d’Alpha Condé
Dix-sept personnes, parmi lesquelles des militaires, accusées d’être impliquées dans l’attaque du domicile du président guinéen Alpha Condé en juillet 2011 à Conakry, ont bénéficié d’un non-lieu et ont été libérées vendredi, ont annoncé des sources judiciaires.
"A la suite de l’instruction judiciaire par le pool de juges d’instruction du tribunal de Dixinn (à Conakry), il a été décidé d’un non-lieu en faveur d’un certain nombre de personnes qui étaient impliquées dans le dossier d’association de malfaiteurs, attentat contre la sécurité de l’Etat, assassinat, détention illégale d’armes de guerre et munitions" entre autres accusations, a déclaré à la presse Me William Fernandez, avocat général près la Cour d’appel de Conakry.
"Ces personnes sont au nombre de 17", et "le pool de juges d’instruction n’a retenu aucune charge contre" eux, ils "ont été été immédiatement mis en liberté", a ajouté Me Fernandez.
Selon lui, figurent "des civils et des militaires dont le général Bachir Diallo, ex-directeur de cabinet militaire du général Sékouba Konaté", ancien président de la transition.
Le non-lieu a été confirmé par Me Salifou Béavogui, membre du collectif des avocats de la défense lors d’un entretien à l’AFP et à la BBC.
"Nous allons nous battre"
"Ce n’est que justice, parce que nous avons toujours tenté d’expliquer à la justice que nos clients n’avaient rien à voir avec ce qui s’est passé ce 19 juillet en la résidence du président" et "nous allons nous battre pour que ceux qui sont encore en détention soient également libérés", a déclaré Me Béavogui.
D’après le procureur général de Conakry, Hassane Diallo, "il y a eu au moins une soixantaine de personnes arrêtées dans l’affaire" de l’attaque du domicile du président Alpha Condé. La plupart étaient poursuivies principalement pour "attentat contre la sûreté de l’Etat" et "tentative d’assassinat" du chef de l’Etat, d’après le parquet général de Conakry.
M. Condé est sorti indemne de cet assaut lancé par des militaires le 19 juillet contre sa résidence privée de Conakry. Au cours de l’attaque, un membre de la garde présidentielle a été tué et deux autres blessés.
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