Sénégal : l’opposition veut une nouvelle présidentielle sans Wade dans 6 à 9 mois

L’opposition a proposé samedi, à la veille de l’élection présidentielle au Sénégal, l’organisation d’un nouveau scrutin, sans le président sortant Abdoulaye Wade, dont la candidature est contestée, dans un délai de six à neuf mois.

Le président sénégalais Abdoulaye Wade. © AFP

Le président sénégalais Abdoulaye Wade. © AFP

Publié le 25 février 2012 Lecture : 1 minute.

Cette proposition du Mouvement du 23 juin (M23) – coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile – constitue selon elle une réponse à la feuille de route proposée par l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, chef de la mission d’observation de l’Union africaine (UA).

Celui-ci aurait suggéré qu’Abdoulaye Wade quitte le pouvoir dans deux ans s’il est réélu dimanche, pour mettre fin aux violences au Sénégal. Une information non confirmée par la mission d’observation de l’UA, mais Olusegun Obasanjo doit s’exprimer lors d’une conférence de presse samedi soir.

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Le M23 remercie chaleureusement le président Obasanjo pour ses efforts inlassables consistant à consulter tous les acteurs politiques et à les inviter à un dialogue constructif pour préserver la paix, la sécurité et la stabilité du Sénégal, a expliqué la coalition dans un communiqué.

Nouvelles élections sans Wade

Le M23 a ensuite présenté ses propres propositions, dont la première prévoit l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle, élection à laquelle le président Wade s’engage à ne pas se présenter, dans un délai de six à neuf mois.

Il demande la mise en place au cours de cette période d’un Conseil constitutionnel et d’une Commission électorale indépendante, deux institutions aujourd’hui très décriées par l’opposition, ainsi que la nomination d’un ministre de l’Intérieur apolitique et une révision du code électoral.

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La nouvelle candidature de M. Wade est jugée illégale par l’opposition, pour qui il a épuisé ses deux mandats légaux après son élection en 2000 et sa réélection en 2007. Ses partisans soulignent que des réformes de la Constitution en 2001 et 2008 lui donnent le droit de se représenter.

Les violences liées à la candidature d’Abdoulaye Wade ont fait depuis fin janvier au moins six morts et des dizaines de blessés. Le M23 a parlé de 15 morts, 539 blessés.

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