Affaire des « biens mal acquis » : les recours des enfants Bongo rejetés par la cour d’appel de Paris

Mardi 16 janvier, la cour d’appel de Paris a rejeté les recours de trois des enfants de l’ancien président gabonais Omar Bongo Ondimba à l’encontre de leur mise en examen dans l’information judiciaire des « biens mal acquis » africains en France.

Trois enfants de l’ancien président Omar Bongo sont mis en examen dans l’information judiciaire des « biens mal acquis » africains en France. © Archives JA

Trois enfants de l’ancien président Omar Bongo sont mis en examen dans l’information judiciaire des « biens mal acquis » africains en France. © Archives JA

Publié le 17 janvier 2024 Lecture : 1 minute.

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris statuait, mardi 16 janvier, sur le recours de trois enfants d’Omar Bongo Ondimba, qui contestaient leur mise en examen dans le volet gabonais de l’information judiciaire « biens mal acquis » africains en France. Elle a simplement annulé un acte de procédure – l’interrogatoire en audition libre de Pascaline Bongo Ondimba, fille aînée et ancienne directrice de cabinet à la présidence du Gabon – et supprimé des pièces du dossier y faisant référence.

Outre celle de Pascaline Bongo Ondimba, qui reste donc mise en examen, les magistrats ont rejeté également les requêtes en nullité de Jeff Bongo Ondimba, fils d’Omar, et de Philomène Kouna, fille adoptive d’Omar Bongo.

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Selon l’avocate de Pascaline Bongo Ondimba, Me Corinne Dreyfus-Schmidt, l’annulation de l’audition libre de sa cliente « tend à démontrer que l’accusation s’est construite en violation manifeste des règles applicables ». Et a ajouté : « Je ne peux que déplorer que la cour d’appel ne soit pas allée jusqu’au bout de sa démarche en annulant la mise en examen de Pascaline Bongo Ondimba, infondée tant en droit qu’en fait. »

70 millions d’euros de biens saisis

Pour William Bourdon et Vincent Brengarth, avocats de l’association anti-corruption Transparency International, à l’origine de cette procédure via une plainte en mai 2007 : « La défense a fait feu de tout bois, mais la chambre de l’instruction a logiquement rejeté l’essentiel des arguments. La procédure se poursuit et nous espérons qu’elle connaîtra maintenant rapidement son terme. »

Dans cette affaire, environ 70 millions d’euros de biens ont été saisis à ce jour, a indiqué en septembre une source judiciaire. Au total, dix descendants du richissime patriarche, président du Gabon de 1967 jusqu’à sa mort en 2009, ont été mis en examen depuis mars 2022. L’ex-miss France Sonia Rolland et la banque française BNP ont également été mis en cause.

(Avec AFP)

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