Égypte : le procès des militants d’ONG s’ouvrira le 26 février
Les autorités égyptiennes ont annoncé samedi que le procès pour financement illicite de 43 militants d’ONG pro-démocratie, objet de vives tensions avec les États-Unis dont 19 ressortissants figurent parmi les prévenus, s’ouvrirait le 26 février au Caire.
Les autorités égyptiennes ont annoncé samedi que le procès pour financement illicite de 43 militants d’ONG pro-démocratie, objet de vives tensions avec les Etats-Unis dont 19 ressortissants figurent parmi les prévenus, s’ouvrirait le 26 février au Caire. Le tribunal "tiendra sa première session du procès des 43 accusés dans l’affaire des financements étrangers illicites le 26 février", a rapporté l’agence officielle Mena.
Outre les Américains et les Egyptiens, il y a parmi les prévenus des Serbes, des Norvégiens, des Allemands, des Palestiniens et des Jordaniens. Ils sont accusés d’avoir "établi des branches non accréditées d’organisations internationales" et d’avoir "accepté des fonds étrangers pour financer ces organisations en violation de la souveraineté de l’Etat égyptien", a ajouté la Mena. Plusieurs des Américains poursuivis, frappés d’une interdiction de quitter le territoire, se sont réfugiés dans l’ambassade des Etats-Unis au Caire.
Les autorités égyptiennes avaient annoncé le 8 février des poursuites contre 44 militants accusés de financement illicite d’organisations non-gouvernementales (ONG) opérant en Egypte. Elles n’ont pas précisé pourquoi le procès concernait une personne de moins. Parmi les ONG visées par les poursuites figurent les organisations américaines National Democratic Institute (NDI), International Republican Institute (IRI) et Freedom House, ainsi que la fondation allemande Konrad Adenauer.
Le financement illicite porte sur un total de quelque 48 millions de dollars, toutes ONG confondues, selon l’acte d’accusation. Le principal prévenu est Sam LaHood, fils du ministre américain des Transports Ray LaHood et directeur de la branche Egypte du l’IRI. Vendredi, Ray LaHood a déclaré sur la chaîne américaine CBS que de très hauts responsables de l’administration travaillaient "jour et nuit" pour résoudre la crise.
Plusieurs élus américains ont prévenu cette semaine que l’affaire pourrait avoir des conséquences irrémédiables sur les relations entre les deux pays et remettre en cause l’aide américaine au Caire, qui s’élève chaque année à 1,3 milliard de dollar. Selon la presse égyptienne, le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey, en visite au Caire il y a une semaine, a demandé en vain à ramener avec lui aux Etats-Unis les 19 Américains poursuivis. Les autorités égyptiennes ont répondu qu’il s’agissait d’une affaire judiciaire hors de leur portée.
En décembre, la police égyptienne avait mené des perquisitions dans les locaux de 17 ONG, confisquant leurs équipements et posant des scellés sur les portes. Pour les militants pro-démocratie en Egypte, ces poursuites interviennent alors que l’armée, au pouvoir depuis la chute de Hosni Moubarak sous la pression de la rue il y a un an, fait l’objet de critiques de plus en plus vives pour sa gestion de la transition.
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