La Côte d’Ivoire veut « renforcer » ses relations avec la Chine
Lors d’une visite à Abidjan, le ministre chinois des Affaires étrangères a exprimé son désir d’« approfondir » la coopération bilatérale et de « contribuer à son développement ». Même son de cloche chez le président ivoirien, Alassane Ouattara.
Le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Kacou Houadja Léon Adom (à g.), accueille son homologue chinois Wan Yi, à l’aéroport international d’Abidjan, le 17 janvier 2024. © Issouf SANOGO / AFP
Publié le 18 janvier 2024 Lecture : 2 minutes.
C’était la dernière étape d’une tournée africaine qui l’a mené en Égypte, en Tunisie et au Togo. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a remercié le 17 janvier la Côte d’Ivoire pour son « soutien ferme » sur la question de Taïwan.
« Nous remercions la Côte d’Ivoire de nous avoir accordé son soutien ferme sur les questions touchant à nos intérêts vitaux, y compris la question de Taïwan qui met en jeu la réunification et l’intégrité territoriale de la Chine », a-t-il déclaré à l’issue d’un entretien d’une heure avec le président ivoirien, Alassane Ouattara.
Les électeurs de Taïwan ont élu le 13 janvier à la présidence Lai Ching-te, qui a promis de protéger le territoire des « menaces et intimidations » de Pékin. La Chine, qui considère Taïwan comme l’une de ses provinces, a décrit le président élu de Taïwan comme un dangereux séparatiste et menacé ses soutiens de conséquences néfastes. Seuls douze pays reconnaissent officiellement Taïwan, dont un seul en Afrique, l’Eswatini.
« Coopération gagnant-gagnant »
« Cette coopération gagnant-gagnant entre la Chine et la Côte d’Ivoire a déjà remporté des succès importants au grand bénéfice du peuple ivoirien », a ajouté Wang Yi, souhaitant « approfondir » cette coopération et « contribuer au développement de la Côte d’Ivoire ». Alassane Ouattara a de son côté souhaité « renforcer » des « relations très fortes au plan politique et économique mais aussi en matière de vision, dans le monde ».
Wang Yi a par ailleurs salué la tenue de la cérémonie d’ouverture de la 34e Coupe d’Afrique des nations (CAN), qui se déroule actuellement en Côte d’Ivoire, dans le stade d’Ebimpé près d’Abidjan « construit par des entreprises chinoises ».
Comme dans de nombreux pays africains, la Chine a financé ces dernières années plusieurs projets d’infrastructures en Côte d’Ivoire, notamment des autoroutes, des barrages hydroélectriques ou encore un projet d’extension du port d’Abidjan. La Chine est devenue le premier partenaire commercial de la Côte d’Ivoire avec des échanges qui ont plus que doublé entre 2017 et 2022, passant de 1,85 milliard de dollars à 4,46 milliards.
« L’Afrique doit poursuivre en toute indépendance son développement »
Cette visite en Côte d’Ivoire, qui se termine jeudi avec la signature d’une convention de don d’autobus électriques, est la dernière étape d’une tournée dans quatre pays africains. Le 17 janvier au matin, le chef de la diplomatie chinoise était encore au Togo, qu’il a également remercié pour son soutien sur la question de Taïwan.
« L’Afrique doit poursuivre en toute indépendance sa voie de développement et pouvoir réaliser l’émergence collective dans l’unité et surtout [avoir] en main son propre destin », a-t-il déclaré à Lomé.
Le 14 janvier, il se trouvait en Égypte où il avait plaidé pour un cessez-le-feu à Gaza et la création d’un « État de Palestine » membre de plein droit de l’ONU, avant de se rendre en Tunisie.
(avec AFP)
