Législatives gabonaises : la victoire du parti de Bongo Ondimba validée par la Cour constitutionnelle

La Cour constitutionnelle gabonaise a validé dans la nuit de samedi à dimanche l’écrasante majorité obtenue par le Parti démocratique gabonais lors des élections législatives du 17 décembre, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le président du gabon Ali Bongo à Libreville le 10 février 2012. © AFP

Le président du gabon Ali Bongo à Libreville le 10 février 2012. © AFP

Publié le 12 février 2012 Lecture : 2 minutes.

La Cour n’a pas donné un récapitulatif des résultats, annonçant les résultats circonscription par circonscription. Selon le décompte de l’AFP, le Parti démocratique gabonais (PDG) du président Ali Bongo obtient plus de 100 députés sur 120, six circonscriptions devant revoter et au moins cinq non-pédégistes étant élus. Le Premier ministre Paul Biyoghe Mba doit démissionner dans les prochaines heures, le président Bongo pouvant choisir de le reconduire ou non.

"Après avoir vidé le contentieux" et notamment quelque 45 recours en annulation, le scrutin législatif "a donné les résultats suivant", a annoncé la présidente de la Cour Constitutionnelle Marie-Madeleine Mborantsuo, donnant ensuite lecture des 120 circonscriptions avec les scores de chaque candidat. La proclamation de ces résultats a duré environ deux heures.

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Une partie de l’opposition a boycotté le scrutin, dénonçant l’absence de biométrie pour prévenir la fraude. L’Union du peuple gabonais (UPG), un des principaux partis d’opposition qui n’a obtenu aucun siège, avait longtemps prôné la non-participation avant de s’engager tardivement dans la campagne électorale.

Le taux d’abstention s’est élevé à 65,72% selon les chiffres officiels. L’UPG a parlé de "fraude massive" alors que les paris d’opposition n’ayant pas participé au scrutin ont affirmé ne pas reconnaître les résultats.

Le président Bongo avait, lors des voeux du Nouvel An, remercié les électeurs pour son écrasante victoire: "J’ai pris la pleine mesure de votre adhésion à notre projet de société. (…) vous m’avez donné la majorité souhaitée pour accélérer les réformes et mettre en oeuvre les actions nécessaires au Gabon émergent".

Depuis des semaines dans l’attente des résultats officiels et de la démission du Premier ministre prévue par la Constitution, observateurs et journalistes s’interrogent pour savoir si le président reconduira le Premier ministre en poste depuis juillet 2009.

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"Homme neuf"?

M. Biyoghe Mba avait été nommé Premier ministre par la présidente intérimaire du Gabon Rose Francine, président du Sénat, quelques semaines après la mort du président Omar Bongo, après 41 ans au pouvoir en juin 2009.

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Il avait été reconduit par le président Ali Bongo en octobre 2009, après son élection. En janvier 2011, le gouvernement avait été profondément remanié sur l’impulsion du chef de l’Etat qui voulait alors donné un "nouvel élan et une nouvelle dynamique à son action", selon la secrétaire générale de la présidence Laure Olga Gondjout.

De nombreux noms circulent dans les couloirs du Palais présidentiel et des ministères. Les plus cités sont ceux de Leon Nzouba, actuel ministre de l’Equipement, de Julien Nkoghe Bekalé, ministre des Transports ou de Magloire Ngambia, ministre de l’Economie.

Certains observateurs estiment que le président peut aussi nommer "un homme neuf" alors que d’autres soulignent que M. Biyoghe Mba a conduit la majorité à une éclatante victoire aux législatives et que l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations, dont la finale devait se jouer dimanche, a été un succès.
 

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