CAN 2012 : un quart de choc Ghana-Tunisie
Le choc des quarts de finale de la CAN-2012 met aux prises le Ghana, l’un des grands favoris de l’épreuve, à la Tunisie, au potentiel toujours intact et bien décidée à venir brouiller les cartes pour s’inviter dans le dernier carré, dimanche à Franceville.
Les Black Stars ont rempli leur mission lors du premier tour en terminant en tête du groupe D mais n’ont paradoxalement bénéficié d’aucune "protection" puisqu’ils devront croiser la route d’un adversaire que tout le monde aurait aimé éviter.
La faute au Gabon, qui a bousculé la hiérarchie dans la poule C en s’imposant face aux Aigles de Carthage (1-0), seulement deuxièmes. Pas de répit donc pour le Ghana d’Andre Ayew, qui rentre dans le vif du sujet dès le début de la phase à élimination directe avec une grosse pression sur les épaules.
Quart de finaliste du Mondial-2010, demi-finaliste (2008) puis finaliste (2010) des deux dernières Coupes d’Afrique, la sélection dirigée par le Serbe Goran Stevanovic se sait attendue, d’autant que son ultime sortie contre la Guinée (1-1) a laissé un goût d’inachevé.
D’où une méfiance légitime avant d’affronter la toujours redoutable et "disciplinée" Tunisie, selon les termes du milieu Derek Boateng, bien capable de briser le rêve des Black Stars, en quête d’un cinquième titre continental.
Le Ghana devrait tout de même récupérer son défenseur et capitaine John Mensah, remis de sa blessure à une cuisse. Le milieu Anthony Annan, qui a connu un drame personnel avec le décès de sa mère, a lui tenu à rester jusqu’au bout avec ses coéquipiers et tiendra également sa place.
Pour la Tunisie, ce quart peut être l’occasion de renouer avec les demi-finales de la compétition, huit ans après son sacre de 2004. Avec une ossature composée des vainqueurs de la dernière Ligue des champions d’Afrique (Espérance de Tunis), les troupes de Samir Trabelsi affichent une belle cohésion, forgée au cours de la campagne victorieuse du CHAN en 2011.
Les Ghanéens devront avoir particulièrement à l’oeil le brillant Msekni, l’une des révélations de cette CAN. Bien que touché à une cheville, le dribbleur de l’Espérance sera bien présent pour permettre à la Tunisie de prolonger son rêve et l’euphorie, un an après la Révolution et le départ de Ben Ali.
"Nous sommes motivés parce que nous voulons représenter dignement le football tunisien au moment où tous les secteurs du pays sont en pleine reconstruction", a ainsi déclaré Samir Trabelsi.
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