Au Burkina Faso, Ibrahim Traoré dit avoir déjoué une « énième tentative de déstabilisation »
Le gouvernement de transition burkinabè a affirmé, le 18 janvier, avoir déjoué une nouvelle tentative de coup d’État et lancé une traque contre un « réseau », composé de militaires et de civils.
« Le gouvernement informe le peuple burkinabè que, depuis le 13 janvier, les services de sécurité sont à pied d’œuvre pour démanteler un réseau de déstabilisation du Burkina Faso », indique Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, le ministre de la Communication, dans un communiqué.
« Ce réseau, qui implique aussi bien des militaires en fonction que des militaires radiés, des civils et des activistes, entre autres, planifiait de déstabiliser les institutions du Burkina Faso et de mettre un coup d’arrêt brutal au processus de refondation pour la dignité, l’intégrité, la liberté et la souveraineté de notre pays », ajoute-t-il.
« Projet funeste »
Le ministre affirme que « des interpellations ont été faites, que des entretiens ont été menés et que des analyses techniques sont en cours. » « Les informations recueillies montrent à suffisance la volonté de subversion et de déstabilisation », selon lui.
« Les porteurs de ce projet funeste projetaient de passer à l’action le 14 janvier, en vue d’exécuter leur plan diabolique, qui, immanquablement, aurait fait entrer le Burkina Faso à reculons dans l’Histoire », poursuit le ministre. Selon lui, « la vigilance des services de renseignement et la promptitude des forces patriotiques de défense et de sécurité ont permis d’interrompre la mise en œuvre de cette énième tentative de déstabilisation ».
« Pour réaliser leurs basses besognes, des individus ont été contactés dans différentes casernes, dans l’ensemble du pays, afin d’organiser une sorte de mutinerie », a-t-il expliqué, précisant que « des organisations de la société civile acquises à leur cause étaient appelées à prendre le relais ». Le communiqué précise en outre que « des financements » étaient « en cours de déblocage et de transfert depuis l’extérieur ».
« En définitive, il s’agissait de créer des troubles favorables à l’intervention d’un commando venu de l’extérieur, et en mesure d’attenter à la vie de plusieurs autorités de la transition et de semer le chaos », conclut-il.
Plusieurs enlèvements ont eu lieu ces derniers jours au Burkina Faso, dont celui de l’ex-chef d’état-major de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Évrard Somda, enlevé à son domicile, à Ouagadougou, par des « individus armés », selon ses proches. Plusieurs autres militaires ainsi que des civils ont également été interpellés, a-t-on appris de source officielle.
À la fin de septembre, le gouvernement avait déjà affirmé avoir déjoué « une tentative de coup d’État ».
(Avec AFP)
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