Pablo Escobar (en haut), Abdenbi Bioui (à g.) et Saïd Naciri. © Montage JA, DR
Pablo Escobar (en haut), Abdenbi Bioui (à g.) et Saïd Naciri. © Montage JA, DR

« Pablo Escobar du Sahara », baron de la cocaïne

Après s’être longtemps tu, El Hadj Ahmed Ben Ibrahim, dit « le Malien », emprisonné au Maroc depuis 2019 pour « trafic de drogue », a décidé de parler aux policiers et aux juges. Et il met au jour tout un système politico-mafieux implanté au cœur du royaume.

Publié le 20 janvier 2024 Lecture : 1 minute.

Pablo Escobar (en haut), Abdenbi Bioui (à g.) et Saïd Naciri. © Montage JA, DR
Issu de l'enquête

« Pablo Escobar du Sahara » : au cœur du système

Enquête sur El Hadj Ahmed Ben Ibrahim, dit « le Malien », emprisonné au Maroc pour « trafic de drogue » et impliqué dans un système politico-mafieux implanté dans le royaume.

Sommaire

Au cœur de l’été 2023, Jeune Afrique a révélé l’existence d’un homme dont le nom, et surtout les surnoms, étaient destinés à acquérir une certaine notoriété au Maroc et au-delà. Né en 1976 d’un père malien et d’une mère d’origine marocaine, El Hadj Ahmed Ben Ibrahim s’est taillé une place de choix dans l’écosystème du trafic de drogue au Sahel. Dans ce milieu, on le surnomme « le Malien ».

Mais notre journaliste Nina Kozlowski, qui a révélé l’affaire et a eu, la première, accès aux avocats de cet homme, l’a immédiatement rebaptisé « le Pablo Escobar du Sahara », surnom qui depuis lui colle à la peau.

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Lorsque le premier article a été publié, « le Malien » croupissait dans les prisons marocaines depuis 2019, après avoir passé quatre ans dans les geôles mauritaniennes pour trafic de cocaïne. Patient, il attendait que ses influents amis marocains interviennent en sa faveur, comme ils le lui avaient promis. Le temps passant, il a fini par comprendre que ses prétendus amis l’avaient lâché et même dépouillé de certains de ses biens.

Les révélations en série d’un revanchard

Dès lors, le « Pablo Escobar du Sahara » a décidé de se venger. Après s’être tu pendant des années, le trafiquant a décidé de parler aux policiers et aux juges. Depuis, les révélations se succèdent. Vingt-cinq personnalités parmi lesquelles les députés du Parti Authenticité et Modernité (PAM) Abdenbi Bioui, également président de la région de l’Oriental, et Saïd Naciri, patron du Wydad de Casablanca, ont déjà été arrêtées et d’autres têtes devraient rapidement tomber.

Car El Hadj Ahmed Ben Ibrahim a décidé de tout dire, et il met au jour tout un système politico-mafieux implanté au cœur du royaume. C’est cette histoire à rebondissements sur laquelle Jeune Afrique a mené l’enquête.

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