Nigeria : nouvel attentat dans le Nord, couvre-feu allégé à Kano
Au moins neuf personnes ont été tuées au cours d’une attaque visant des chrétiens dans la nuit de samedi à dimanche dans une ville du nord du Nigeria.
Au moins neuf personnes ont été tuées au cours d’une attaque visant des chrétiens dans la nuit de samedi à dimanche dans la ville de Tafawa Balewa, dans le nord du Nigeria.
"Nous allons faire le tour de la ville. Mais nous avons comptabilisé jusqu’à présent neuf tués et douze blessés", a déclaré Bukata Zhyadi, un leader de l’ethnie Sayawa, une communauté chrétienne dans la ville majoritairement musulmane de Tafawa Balewa.
L’attaque a eu lieu vers 2H00 (01H00 GMT) dans cette ville de l’Etat de Bauchi (nord). Selon M. Zhyadi, ce sont des Haoussa-Fulani, ethnie musulmane, qui en sont les responsables.
Ce nouvel incident visant des chrétiens intervient moins de 48 heures après une série d’attaques coordonnées à Kano (nord), la deuxième ville du pays, revendiquées par le groupe islamiste Boko Haram et qui ont fait au moins 162 tués.
Levée du couvre-feu à Kano
Paralèllement, les autorités nigérianes ont assoupli dimanche le couvre-feu imposé dans la ville de Kano, où les forces de l’ordre quadrillaient les rues après les attaques et attentats coordonnés qui y ont fait au moins 162 tués vendredi soir.
"Suite au retour au calme relatif dans la ville, le gouvernement assouplit le couvre-feu", a indiqué à la presse le porte-parole de l’Etat de Kano, Faruk Jubril.
"Ce couvre-feu sera désormais en vigueur de la nuit tombée au lever du jour", a précisé ce responsable.
Selon des sources concordantes à la présidence et au sein du gouvernement, le président Goodluck Jonathan était attendu sur place dimanche après-midi.
Les rues de la ville restaient largement désertes dimanche matin, malgré la levée partielle du couvre-feu. De nombreux policiers et militaires étaient déployés aux carrefours stratégiques et sur des barrages de contrôle installés sur les principales avenues.
Au moins 162 cadavres ont été comptabilisés samedi à Kano, où les services d’urgence ont passé toute la journée à récupéré ces corps et a les regroupés dans les morgues de la ville.
Au moins huit sites dans la ville ont été visés par ces assauts coordonnés, selon la police: des bureaux de la police et des services de l’immigration ainsi que la résidence d’un responsable de la police. Une vingtaine d’explosion ont également été entendus.
Un porte-parole du groupe islamiste Boko Haram a revendiqué les attaques auprès d’un journal local, expliquant que le groupe avait agi en représailles après le refus du gouvernement de libérer plusieurs de ses membres actuellement emprisonnés.
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