RDC : plus de 100 000 déplacés depuis les violences de novembre 2011

Plus de 100 000 personnes ont fui les violences dans la région orientale de la République démocratique du Congo (RDC) depuis la présidentielle contestée du 28 novembre dernier, a indiqué vendredi le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

Le président de la RDC, Joseph Kabila, le 20 décembre 2011 à Kinshasa. © AFP

Le président de la RDC, Joseph Kabila, le 20 décembre 2011 à Kinshasa. © AFP

Publié le 21 janvier 2012 Lecture : 1 minute.

"Le regain de violence, impliquant des troupes du gouvernement, les forces des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) et des groupes de défense locaux, dans la région orientale et instable de RDC a obligé plus de 100 000 civils à abandonner leur foyer depuis novembre dernier", a déclaré un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d’un point presse.

"Nous sommes très inquiets des conséquences de cette violence", a-t-il ajouté, précisant que rien ne permettait d’affirmer que ces personnes avaient pu retourner chez elles.

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Le HCR estime ainsi que quelque 35 000 personnes ont été déplacées au Nord-Kivu lors d’affrontements entre milices sur les territoires de Walikale et de Masisi, des violences durant lesquelles 22 personnes ont été tuées et un nombre inconnu de femmes ont été violées.

"Travail forcé"

Au Sud-Kivu, les attaques dans le territoire de Shabunda ont conduit 70 000 personnes à quitter leurs maisons.
La majorité des déplacés vivent dans des familles d’accueil, dans des campements de fortune bondés, ou dans des écoles occupées, selon le HCR qui a envoyé sur place une équipe d’experts pour évaluer leurs besoins.

Certains des déplacés ont expliqué au HCR qu’ils étaient victimes de "travail forcé, de harcèlement et qu’ils avaient subi des violences".

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M. Edwards a expliqué que les experts onusiens ne pouvaient pas se rendre dans tous les endroits où se trouvaient les déplacés pour des raisons de sécurité.

La réélection contestée du président Joseph Kabila en novembre dernier a provoqué des tensions et des violences. La crise électorale se prolonge à travers les législatives, qui font elles aussi l’objet de nombreuses contestations.
 

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