Burkina Faso : le parti de Compaoré va se « restructurer » après la crise

Le parti du président burkinabè Blaise Compaoré a annoncé samedi qu’il entamerait une « restructuration » lors de son prochain congrès début mars, une année après la crise sans précédent qui a secoué le régime.

Le président burkinabè Blaise Compaoré, en novembre 2010 à Ziniare, près de Ouagadougou. © AFP

Le président burkinabè Blaise Compaoré, en novembre 2010 à Ziniare, près de Ouagadougou. © AFP

Publié le 15 janvier 2012 Lecture : 1 minute.

La réunion du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), initialement prévue en juillet, a été avancée aux "2, 3 et 4 mars 2012", a annoncé devant la presse le président du CDP, Roch Marc Christian Kaboré, également président de l’Asssemblée nationale.

Ce congrès se tiendra un an après que le régime de Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, a été confronté à une crise sociale marquée par de violentes manifestations populaires et une vague de mutineries.

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Des symboles de l’Etat et surtout du parti présidentiel avaient été détruits et certains responsables du CDP molestés par les mutins.

Place à la "jeunesse et aux femmes"

"Notre parti va entamer au cours de ce congrès une restructuration pour répondre davantage aux aspirations du peuple burkinabè", a indiqué le chef du parti, affirmant que sa formation ferait une place "prépondérante" à la "jeunesse et aux femmes".

En poste depuis 2002, M. Kaboré a annoncé qu’il ne se représenterait pas à un autre mandat.

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L’ancien Premier ministre Paramanga Ernest Yonli (2000-2007), rappelé récemment de Washington où il était ambassadeur, devrait lui succéder, indique-t-on de source proche du parti.

Le chef de l’Etat a rappelé récemment auprès de lui plusieurs figures du parti, comme l’ancien ambassadeur en Autriche Salif Diallo, longtemps au coeur du pouvoir avant de tomber en disgrâce.

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Le CDP a créé la controverse en proposant en 2009 de réviser la Constitution pour permettre à M. Compaoré de se représenter à la présidentielle de 2015.

Depuis lors, l’opposition et la société civile sont vent debout contre ce projet, et des "assises nationales" en décembre dernier n’ont permis aucun consensus sur le sujet, tandis que le président Compaoré n’a rien dit de ses intentions.

Des législatives et municipales sont prévues en novembre.

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