Nigeria : négociations cruciales pour éviter l’arrêt du secteur pétrolier

Gouvernement et syndicats se préparaient au Nigeria pour une rencontre cruciale samedi, s’ils veulent éviter que la grève générale ne gagne le secteur du pétrole dans le premier pays producteur de brut d’Afrique.

Des automobilistes font la queue devant une station essence, le 14 janvier 2012 à Lagos. © AFP

Des automobilistes font la queue devant une station essence, le 14 janvier 2012 à Lagos. © AFP

Publié le 14 janvier 2012 Lecture : 2 minutes.

Les discussions prévues dans la soirée interviennent à la faveur d’une suspension de la grève et des manifestations qui se déroulent depuis lundi, une pause qui a permis aux Nigérians de sortir pour faire leurs courses.

Cette mesure doit faciliter la recherche d’une issue à un conflit provoqué par le brusque doublement du prix de l’essence en début d’année par le gouvernement à la recherche de fonds pour moderniser les infrastructures du pays le plus peuplé d’Afrique (160 millions d’habitants).

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Si les pourparlers échouent, le secteur pétrolier a menacé de rejoindre dimanche la grève.

Les deux principales confédérations syndicales devaient tenir chacune de son côté une réunion préparatoire en milieu de journée avant les négociations qui sont prévues à la présidence dans la soirée pour 18H00 (17H00 GMT).

Un responsable syndical a dit ignorer si un compromis restait possible. Les syndicats ont réclamé jusqu’à présent que le gouvernement revienne sur la suppression des subventions des carburants, la mesure à l’origine de la crise.

Les syndicats ont averti que la mobilisation repartirait de plus belle lundi en cas d’échec des négociations.

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Une première rencontre gouvernement-syndicats s’était tenue jeudi, sans succès.

Violences

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Depuis le début de la semaine, des dizaines de Nigérians ont cessé le travail et manifesté contre une mesure qui a fait doubler le prix de l’essence à la pompe du jour au lendemain au 1er janvier.

Des heurts avec la police ont fait une quinzaine de morts et le mouvement social a aussi parfois donné lieu à de nouvelles violences entre chrétiens et musulmans.

Le conflit interconfessionnel connaît un regain d’acuité depuis Noël et des attentats revendiqués par le groupe islamiste Boko Haram à la sortie de messes de la nativité.

D’autres attaques et des représailles ont suivi et le total des morts chez les chrétiens dépasse les 80.

Dans le dernier incident en date, deux personnes ont été tuées vendredi soir dans le nord-est dans l’attaque d’un bar par des hommes armés. Un policier a aussi été blessé.

L’incident s’est produit dans la ville de Yola, capitale de l’Etat d’Adamawa, touché par une série d’attaques, notamment de chrétiens, ces derniers jours, dont la plupart ont été attribuées à Boko Haram. Les fondamentalistes sont aussi accusés d’attaquer régulièrement des lieux de consommation d’alcool.

La multiplication des attaques ces dernières semaines ont fait craindre jusqu’à une guerre civile dans un pays divisé à parts égales entre chrétiens et musulmans, les premiers majoritaires dans le Sud, les seconds dans le Nord.

Mais l’élection du gouverneur de l’Adamawa est prévue le 21 janvier et les campagnes déclenchent souvent des violences au Nigeria

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