Le Burkina inaugure son usine de traitement de résidus miniers

Fidèle à sa stratégie de reprise en main de la souveraineté de son pays, le président de transition Ibrahim Traoré a salué « l’ingéniosité » de cette « révolution burkinabè ».

Une excavatrice dans une mine d’or exploitée par Endeavour Mining Corporation à Hounde, le 11 février 2020. © Anne Mimault/REUTERS

Une excavatrice dans une mine d’or exploitée par Endeavour Mining Corporation à Hounde, le 11 février 2020. © Anne Mimault/REUTERS

Publié le 24 janvier 2024 Lecture : 1 minute.

Le Burkina Faso, gouverné par un régime militaire qui met l’accent sur la souveraineté du pays a lancé une usine de traitement des résidus miniers, une première dans ce pays producteur d’or. L’inauguration, le 23 janvier, de cette usine érigée dans la zone industrielle de Kossodo, en périphérie est de la capitale Ouagadougou s’est faite en présence du président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré.

« Les machines ont été entièrement construites ici. Je peux affirmer sans me tromper que le Burkina Faso est le deuxième pays en Afrique à développer cette technologie » a-t-il soutenu , saluant « l’ingéniosité » de cette « révolution burkinabè ». « C’est une évolution positive du contexte de souveraineté et donc de prise en main de nos ressources », a-t-il indiqué, invitant d’autres pays africains à « migrer vers le Burkina Faso avec les résidus miniers parce que nous avons la technologie pour les traiter ».

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Experts locaux

L’usine a été mise au point par des experts locaux pour traiter les métaux contenus dans les résidus de mines d’or, a de son côté indiqué Joachim Marie Emmanuel Tapsoba, président directeur général de Golden Hand, la société qui exploite l’usine. Cette installation permettra au Burkina Faso de traiter sur place et d’avoir un contrôle total des résidus miniers qu’il exportait pour le traitement, selon les responsables de l’usine.

Au Burkina Faso, la production aurifère qui contribue autour de 14 % aux recettes de l’État burkinabè a reculé de 13,7 % en 2022 par rapport à 2021, passant de 66,8 à 57,6 tonnes, selon les chiffes officiels. Fin novembre, les autorités de la transition issues d’un coup d’État au Burkina Faso ont lancé la construction d’une première raffinerie d’or, d’une capacité de production annuelle de 150 tonnes d’or pur à 99,99 %, soit environ 400 kg d’or par jour.

En février 2023, les autorités burkinabè avaient par ailleurs réquisitionné 200 kg d’or produits par une filiale du groupe canadien Endeavour Mining pour « nécessité publique », une décision « dictée par un contexte exceptionnel », selon le gouvernement.

(Avec AFP)

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