Guerre Israël-Hamas : bombardements et discussions

L’OMS déplore une situation « catastrophique et indescriptible » dans les hôpitaux de cette agglomération où se trouvent 88 000 habitants et environ 425 000 personnes déplacées.

Bombardement israélien sur Khan Younès, le 23 janvier 2024. © AFP

Bombardement israélien sur Khan Younès, le 23 janvier 2024. © AFP

Publié le 24 janvier 2024 Lecture : 2 minutes.

Le 24 janvier, l’armée israélienne continuait de bombarder Khan Younès, sur fond de discussions en vue d’obtenir une trêve. Ces discussions surviennent alors que l’armée israélienne a subi cette semaine sa plus lourde perte humaine quotidienne depuis le début de son offensive terrestre fin octobre dans le territoire palestinien.

L’ONU fait état d’une « intensification » des violences et d’un nouvel ordre d’évacuation relayé par l’armée israélienne touchant des secteurs de cette agglomération où se trouvent « 88 000 habitants et environ 425 000 personnes déplacées » par la guerre qui y avaient trouvé refuge.

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Situation « indescriptible »

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) déplore une situation « catastrophique et indescriptible » dans les hôpitaux de Khan Younès. Des images diffusées par l’armée israélienne montrent ce qu’elle affirme être des affrontements avec des combattants palestiniens, un tunnel et une installation servant à la fabrication de roquettes à Khan Younès, dans un « bastion » du Hamas.

Le 23 janvier, l’armée israélienne a annoncé la mort de 21 réservistes dans l’effondrement la veille de deux bâtiments où ils étaient en train de poser des explosifs dans le secteur de Khan Younès, après un tir de roquette contre un char proche. Avec la mort de trois autres soldats dans un incident séparé, il s’agit de la perte quotidienne la plus lourde pour l’armée depuis le début, fin octobre, de son offensive terrestre dans la bande de Gaza, portant le bilan total des militaires tués à 221.

Conversations « sérieuses »

Sur le plan diplomatique, une délégation du Hamas est arrivée le 23 janvier au Caire pour « discuter avec le chef de renseignements égyptiens d’une nouvelle proposition de cessez-le-feu », selon une source proche des pourparlers. Dans le même temps, Brett McGurk, conseiller du président américain Joe Biden pour le Moyen-Orient, se trouvait dans la capitale égyptienne pour discuter d’une « pause » dans les hostilités et de la libération les otages, selon Washington.

« Je ne peux pas vous dire si et quand nous pourrons y arriver, mais les conversations sont très (…) sérieuses pour essayer de mettre en place un autre accord sur les otages », a déclaré à Washington John Kirby, un porte-parole de la Maison Blanche. Il n’a pas voulu donner plus de précisions sur la durée que pourrait avoir cette « pause » dans les combats.

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Jusqu’à présent, le gouvernement du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’oppose à tout « cessez-le-feu » et à la création, à plus longue échéance, d’un État palestinien indépendant aux côtés d’Israël. Ce rejet d’une solution à deux États est « inacceptable » et risque de « prolonger le conflit », a prévenu le secrétaire général de l’ONU António Guterres.

Frappes en Irak

D’autant que cette guerre exacerbe déjà les tensions régionales entre d’un côté Israël, et son allié américain, et de l’autre l’Iran et ses soutiens comme le Hezbollah libanais, les Houthis yémémites et des milices irakiennes.

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Ce 24 janvier, Washington a revendiqué des frappes en Irak contre des sites tenus par des groupes pro-Iran en « réponse » à des attaques menées par « des milices parrainées » par Téhéran contre des militaires américains. Les frappes ont fait deux morts selon des sources irakiennes. Les États-Unis ont aussi mené mercredi deux nouvelles frappes au Yémen contre les rebelles Houthis qui menacent le trafic maritime en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, en « solidarité » avec Gaza.

(Avec AFP)

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