Sénégal : élections législatives le 17 juin 2012, après la présidentielle

Le Sénégal organisera des élections législatives le 17 juin 2012, moins de quatre mois après le premier tour de la présidentielle, a annoncé vendredi le ministère chargé des Elections

Abdoulaye Wade, président sortant du Sénégal. © AFP

Abdoulaye Wade, président sortant du Sénégal. © AFP

Publié le 14 janvier 2012 Lecture : 2 minutes.

Par un décret daté du 11 janvier, le président de la République (Abdoulaye Wade) a fixé la date des élections législatives au dimanche 17 juin 2012, déclare le ministère dans un communiqué transmis à l’AFP et lu sur les médias publics.

Les dernières législatives organisées au Sénégal remontent au 3 juin 2007, trois mois après la réélection du président Wade, au pouvoir depuis 2000.

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Le scrutin parlementaire avait été boycotté par les principaux partis d’opposition, et la majorité présidentielle avait remporté une large victoire: 131 sièges de députés sur 150, selon les résultats définitifs.

Les partis boycotteurs – une vingtaine – avaient expliqué qu’ils protestaient contre les conditions de la réélection de M. Wade, et pour avoir demandé, en vain, la révision des listes électorales avant les législatives afin, selon eux, de garantir un scrutin libre et transparent.

Parmi ces formations, figurent celles de deux anciens Premiers ministres de M. Wade devenus ses opposants, Moustapha Niasse et Idrissa Seck, ainsi que le chef du parti ayant dirigé le Sénégal de 1960 à 2000, Ousmane Tanor Dieng. Tous trois avaient perdu face à Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2007.

Présidentielle

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Avant les législatives de juin prochain, les Sénégalais sont appelés aux urnes le 26 février pour le premier tour de la présidentielle.

Une vingtaine de candidats se sont déclarés ou ont été investis pour ce scrutin, dont M. Wade, 85 ans, ayant fait un septennat puis un quinquennat après une modification de la Constitution.

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Il se représente pour un mandat ramené à sept ans par une nouvelle modification constitutionnelle. Sa candidature divise la classe politique, ses opposants et partisans divergeant sur une interprétation de la Constitution concernant les deux mandats consécutifs maximum autorisés.

Moustapha Niasse, Idrissa Seck et Ousmane Tanor Dieng, ainsi qu’un autre ex-Premier ministre, Macky Sall, ont été investis candidats. Le chanteur-vedette Youssou Ndour s’est aussi déclaré dans la course.

Les candidats ont jusqu’au 26 janvier pour déposer leurs dossiers devant le Conseil constitutionnel, qui devra décider de leur recevabilité quelques jours plus tard, à une date non communiquée.

Inquiétudes

A l’approche de ces échéances, le monde politique est fébrile au Sénégal, jusqu’à présent considéré comme un modèle de démocratie en Afrique, et des inquiétudes s’expriment de diverses sources pour la stabilité du pays en raison de violences politiques.

Le 22 décembre, ces violences entre opposants et partisans présumés du pouvoir ont fait un mort par balle et trois blessés à Dakar. Quelques jours après ces incidents, le gouvernement a interdit le port d’armes et de munitions dans le pays pour près de quatre mois (4 janvier au 30 avril), période couvrant la campagne électorale et la présidentielle

Au Sénégal, les élections présidentielle et législatives, programmées au premier semestre 2012, ont accru l’incertitude et pourraient provoquer des retards dans la mise en oeuvre d’un programme économique en collaboration avec le Fonds monétaire international (FMI), affirmait cette institution dans un rapport sur ce pays publié le 29 décembre.

(Elles) pourraient réduire l’élan réformateur, et l’incertitude politique, en particulier si elle dure au-delà des élections, pourrait avoir des conséquences négatives sur l’investissement privé, ajoutait le FMI.

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