Disparition de Kieffer : résultat des analyses ADN mardi ou mercredi

Les résultats des tests ADN du squelette retrouvé vendredi en Côte d’Ivoire, qui pourrait être celui de Guy-André Kieffer, seront connus mardi ou mercredi, a annoncé samedi à l’AFP l’épouse du journaliste franco-canadien disparu en 2004 à Abidjan.

Une affiche pour les six ans de la disparition de Guy-André Kieffer, en 2010 en Côte d’Ivoire. © AFP

Une affiche pour les six ans de la disparition de Guy-André Kieffer, en 2010 en Côte d’Ivoire. © AFP

Publié le 8 janvier 2012 Lecture : 2 minutes.

Les résultats des tests ADN du squelette retrouvé vendredi en Côte d’Ivoire, qui pourrait être celui de Guy-André Kieffer, seront connus mardi ou mercredi, a annoncé samedi à l’AFP l’épouse du journaliste franco-canadien disparu en 2004 à Abidjan. "Le juge m’a dit que les résultats arriveraient mardi ou mercredi", a déclaré Osange Silou-Kieffer, précisant que les échantillons d’ADN prélevés sur le squelette étaient acheminés en France par avion.

Le juge français Patrick Ramaël, qui enquête sur la disparition du journaliste survenue le 16 avril 2004, doit rester encore une dizaine de jours en Côte d’Ivoire, où il est arrivé le 2 janvier, selon Mme Silou-Kieffer. "On n’a aucune preuve qu’il a été assassiné. On a toujours cru au 1% de chance qu’il soit encore vivant", a dit l’épouse du journaliste pour qui la découverte du squelette est "une pièce importante du dossier".

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Dans l’hypothèse où le squelette s’avèrerait être celui de son mari, Mme Silou-Kieffer a affirmé : "on ne devra plus gérer un enlèvement mais un assassinat et entrer dans un processus de deuil". "L’affaire ne sera pas terminée tant que les coupables ne seront pas punis", a -t-elle ajouté.
Osange Silou-Kieffer a eu un enfant avec Guy-André Kieffer qui est père d’un autre enfant.

Un squelette a été découvert vendredi dans la région d’Issia (environ 360 km à l’ouest d’Abidjan), en présence du juge Ramaël. La découverte a été rendue possible grâce au témoignage décisif d’une personne que les anciennes autorités ivoiriennes ont longtemps empêché de parler, a déclaré à l’AFP Me Alexis Gublin, avocat de Bernard Kieffer, frère de Guy-André.

"C’est un témoin que le juge avait souhaité rencontrer précédemment. Mais ce témoin avait été escamoté. Les autorités ivoiriennes avaient fait en sorte qu’il soit introuvable", a dit Me Gublin. L’enquête menée en France s’est orientée vers des cercles proches du pouvoir de Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril 2011 après une crise postélectorale de quatre mois, qui a fait environ 3.000 morts.

"La première fois, depuis près de huit ans, que l’enquête va si loin"

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"On a l’impression aujourd’hui que depuis la chute de Laurent Gbagbo, les investigations peuvent être réalisées et que l’on est face à un Etat qui souhaite coopérer et qui souhaite la manifestation de la vérité", a ajouté Me Gublin.

Au moment de sa disparition à Abidjan, Guy-André Kieffer enquêtait sur des malversations, notamment dans la filière cacao, dont le pays est premier producteur mondial.

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Tout en appelant à la prudence dans l’attente du résultat des analyses, Reporters sans frontières (RSF) s’est réjoui que ce soit "la première fois, depuis près de huit ans, que l’enquête va si loin". "Si les ossements retrouvés sont bien ceux de Guy-André Kieffer, confirmant ainsi que le journaliste a été assassiné et enterré après son enlèvement, il restera à confondre les coupables et les commanditaires. (…) Plusieurs personnes citées dans ce dossier et soupçonnées d’être impliquées ne sont pas inquiétées", a dit RSF.

L’organisation de défense de la presse, qui "apporte son soutien à la famille et salue les efforts du juge Patrick Ramaël de faire avancer l’enquête", s’est constituée partie civile dans le dossier en 2004.

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