Libye : la nomination du chef d’état-major est « irréversible » selon le CNT
Le Conseil national de transition (CNT) libyen a affirmé samedi que la nomination du chef d’état-major de la future armée libyenne était « irréversible », malgré les contestations de plusieurs groupes d’ex-rebelles.
![Des combattants du CNT à Syrte, en octobre 2011. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/01/07/007012012163918000000005012012115557000000rebelleslibienssontpasconte.jpg)
Des combattants du CNT à Syrte, en octobre 2011. © AFP
Le Conseil national de transition (CNT) libyen a affirmé samedi que la nomination du chef d’état-major de la future armée libyenne était "irréversible", malgré les contestations de plusieurs groupes d’ex-rebelles.
"La décision du CNT de nommer le colonel Youssef al-Mangouch est une décision finale et irréversible", a déclaré à l’AFP Mokhtar al-Jadal, membre du comité médiatique du CNT, précisant que M. al-Mangouch avait été choisi par la majorité des membres du CNT. M. al-Mangouch a assuré samedi à l’AFP avoir déjà pris ses fonctions, bien qu’il n’ait pas encore reçu officiellement sa nomination.
Mercredi, des groupes d’anciens rebelles avaient rejeté cette nomination, et une coalition de thowars (anciens combattants rebelles) de l’est du pays avait même nommé son propre candidat. "Nous rejetons toute personne qui ne figure pas sur la liste des candidats présentée par les thowars", avait déclaré à Tripoli Bahloul Assid, un des membres fondateurs de la Coalition des thowars de Libye, une organisation qui regroupe plusieurs factions de différentes régions. Mais d’autres groupes de thowars et des militaires ont exprimé leur soutien à la décision du CNT.
Un poste vacant depuis l’assassinat fin juillet d’Abdel Fattah Younès
Youssef al-Mangouch, ancien colonel de l’armée libyenne et actuel vice-ministre à la Défense, avait été nommé mardi par le CNT chef d’état-major de l’armée libyenne. Il était en retraite anticipée lors du déclenchement en février de la révolte qui s’est transformée en combat armé et a conduit au renversement du colonel Mouammar Kadhafi.
Il a été l’un des commandants des forces rebelles dans l’Est jusqu’à son arrestation en avril par les forces pro-Kadhafi près de Brega (est). Il a été libéré fin août dans la foulée de la libération de Tripoli.
Le poste de chef d’état-major du CNT était vacant depuis l’assassinat fin juillet d’Abdelfattah Younès, qui avait pris le commandement des forces rebelles dans l’Est libyen.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Origines algériennes de Jordan Bardella : enquête sur un tabou
- Après l’Algérie, le Maroc : nouvelles révélations sur les liens de Jordan Bardella avec le Maghreb
- Damiba à Ibrahim Traoré : « Je ne peux pas garder le silence face aux exactions contre les civils »
- Maroc : mort de la princesse Lalla Latifa, mère de Mohammed VI
- Au Burkina Faso, la fuite en avant répressive d’Ibrahim Traoré